L’autrice-compositrice et interprète Juliette Armanet a été découverte en France grâce à son premier album paru en 2018, Petite amie. Trois ans plus tard, c’est au tour de son deuxième album, Brûler le feu , de prendre son envol vers le public. Un album qui est déjà disponible sur les plateformes de téléchargement depuis le 19 novembre, mais dont la version physique prend place en magasin ce vendredi 26 novembre.
Bien que l’on reconnaisse la nature profonde du premier album, notamment dans la prédominance du piano, on sent dès la première écoute que Juliette Armanet a poussé sa création artistique plus loin en offrant un album à la fois dansant, libérateur et profond dans un univers pop-disco-ballade extrêmement bien manœuvré. Le premier choix de single qui est également la première pièce de l’album, Le dernier jour du disco , nous donne une belle idée de l’ambiance que génère l’ensemble de cet opus de 13 chansons.
Grâce à son univers, Juliette Armanet nous permet de ré-apprivoiser le genre disco qui était en plein essor dans les années 70-80, mais qui continue malgré tout de laisser son empreinte en se mariant parfaitement aux autres genres musicaux. L’ajout du disco dans une pop-électro assumée crée ainsi une certaine nostalgie dansante et moderne intéressante à explorer. La manière dont l’artiste pose sa voix sur les chansons joue un rôle important dans l’ensemble de l’album, puisque celle-ci change en fonction de l’ambiance qu’elle y apporte. Une voix plus en retenue pour rejoindre la douceur du piano et une voix qui s’élève davantage ou qui devient plus grave lorsque les autres instruments prennent place dans la pièce. Ce jeu entre la musique et la voix permet donc d’éviter la redondance et de nous garder attentif, pièce après pièce.
Brûler le feu, c’est aussi une ode à l’amour avec des textes qui le raconte de diverses façons. L’amour qui nous consume, mais que l’on a envie de consumer sans cesse (Brûler le feu). Les silences que l’amour laisse derrière lui (Je ne pense qu’à ça). L’amour qui pique et laisse des traces sous la peau (L’épine) ou encore celui qui nous donne le vertige (Vertigo en duo avec SebastiAn). L’ancienne journaliste réussit donc son pari avec ce deuxième album qui est artistiquement très bien ficelé.
Les coups de cœur de l’album sont : Brûler le feu, Le dernier jour du disco, Je ne pense qu’à ça, L’épine et Sauver ma vie.
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