La face cachée du baklava : l’humour culturel

Dans le cadre du Festival Cinémania, nous avons découvert le film La face cachée du baklava de Maryanne Zéhil qui met de l’avant le choc culturel d’une famille, et plus particulièrement celle de Houwayda (Claudia Ferri). Houwayda est d’origine libanaise et a trouvé l’amour auprès d’un Québécois , Pierre (Jean-Nicolas Verreault) , avec lequel elle vit depuis plus de 20 ans une vie calme et quelque peu bourgeoise. 

Sa vie à Montréal va prendre un tournant quand son mari va avoir une proposition de travail intéressante en France. Cette bonne nouvelle ne va pas avoir l’effet escompté sur tout le monde, puisque cela va signifier que le couple devra déménager en France pendant toute une année. Une proposition alléchante, mais qui va laisser perplexe aussi. Elle qui a toujours fait ce qu’il fallait pour être une bonne épouse jusqu’à presque oublier son éducation libanaise va se retrouver face à une grande remise en question.

Sa famille nombreuse et très présente va refaire surface dans sa vie dont notamment sa sœur Joëlle qui, à l’inverse d’elle, est restée dans la pure tradition familiale. Sa curiosité et son omniprésence va créer des moments à la fois drôles et envahissants qui vont faire changer la vision de la femme et remettre en perspective sa vie bien rangée avec son mari un peu trop bobo.

À travers cette comédie et la belle panoplie d’acteurs qui y figurent (France Castel, Anick Lemay, Geneviève Brouillette….) on exploite la différence culturelle, mais aussi la place de la femme dans les familles. Houwayda va en avoir marre d’être là pour tout le monde et de répondre aux besoins de son mari, de tout faire à sa place et de le suivre dans tout depuis si longtemps sans avoir eu le sentiment de faire ce qu’elle voulait vraiment. Cette remise en question va être au cœur du film, mais  en fait également tout son charme.