Grâce aux Productions Martin Leclerc, l’héritage de Renée Martel ne s’en ira pas de sitôt, car un projet hommage original a été mis en place. Laurence Lebel, la fille de la regrettée reine du country québécois, a contacté des artistes d’ici de la relève que sa mère affectionnait particulièrement afin que ceux-ci reprennent à leur sauce une chanson du large répertoire de la chanteuse originaire de Drummondville.
Cela a donné lieu à l’album C’est mon histoire qui est paru il y a quelques mois. Les festivaliers des Francos ont eu droit à un concert extérieur gratuit avec certains artistes ayant participé au disque. Le tout s’est déroulé sur la scène Loto-Québec des Francos de Montréal le dimache 11 juin dernier.
Comme la pluie ne s’est pas fait menaçante comme il était annoncé, les spectateurs ont répondu très nombreux à l’appel. Toutes les générations se sont côtoyées lors de ce rendez-vous aussi émouvant que divertissant.
À travers des arrangements étonnants, inventifs et accrocheurs, la direction musicale de Pilou, a prouvé que les morceaux de Renée Martel s’avèrent encore pertinents et authentiques, à un point tel que des artistes émergents en sont inspirés.
Chaque artiste introduisait l’autre pour que le spectacle demeure constamment fluide. Ça et là, quelques artistes jouaient les rôles de choriste.
Alexe a entamé la soirée avec l’entrainante Liverpool avec un beau mélange de légèreté, d’élégance et de fougue. S’en ait suivi de Tire le coyote (Benoit Pinette) qui a revisité Si on pouvait recommencer, chanson qui a été scandée par la foule dès la première seconde.
La frénésie était presque comparable à celle qu’il y a eu lieu vers le milieu du spectacle quand Gab Bouchard, pantalon à motifs de vache bien en évidence, y est allé d’une version éclatée du classique Un amour qui ne veut pas mourir.
Avec ses motifs à ponpons multicolores ornant les manches langues de sa veste, Antoine Corriveau a également opté pour la veine un peu plus excentrique. Il a offert au piano À demain My Darling. Son look vestimentaire contrastait magnifiquement avec la richesse de sa voix rauque qui avait un je-ne-sais-quoi de solonnel. Le duo folk Saratoga a aussi joint le thème des Darling en présentant leur version de cette chanson douce-amère.
Toujours au piano, Étienne Coppée, bien fourni en barbe, a fait preuve de douceur sur Nos jeux d’enfants tandis qu’Ingrid St-Pierre a attaqué avec l’intensité qu’on lui connait Je vais à Londres. Le cinéma de l’interprète était très réussi.
De leur côté, les Soeurs Boulay ont joué les cowgirls dorés sur la pièce du même nom. Eliot Maginot a illustré une vulnérabilité ahurissante sur Mon roman d’amour qui permettait de bien savourer toutes les nuances de sa voix.
Crédits Photos : Stéphanie Payez, Éklectik Média