Jalbert

Laurence Jalbert aux anges aux Francos de Montréal!

C’est un parterre généreux et bigarré qui a accueilli l’attachante Laurence Jalbert hier soir pour un concert gratuit sur la Scène Loto-Québec des Francos de Montréal. Puisque le spectacle débutait à 20 heures, l’autrice-compositrice-interprète a pu, à son plus grand bonheur, s’imbiber des sourires et des réactions positives de l’imposante foule qu’elle a réussi à séduire à grands coups de larmes, de rires et de mots.

Pendant près de 90 minutes, Laurence Jalbert a fait la part belle à ses grands succès. La plupart des chansons chantées ont tourné à la radio. Dès le commencement, avec l’accrocheuse En courant, le public entonnait les paroles sans trop d’hésitation. En compagnie de ses musiciens chouchous, Yves Savard à la guitare, Sylvain Pouliot au pedal steel et Christian Turcotte aux arrangements et à la guitare, elle a pimenté son répertoire d’une touche country qui a plu au public. On a qu’à citer Corridor, Je me sens bien auprès de toi , Les anges dansent et la reprise francophone de la célèbre Ring of fire de Johnny Cash.

Selon la principale intéressée, ce genre de musique en est une du cœur, ce qui s’applique merveilleusement bien à l’énergique rouquine, car elle est une femme de cœur. Authentique. Spontanée. Émotive. Empathique. Envers ses propres histoires, mais surtout envers celles des autres qui l’ont profondément bouleversées au point d’en faire des chansons.

C’est le cas pour la toute première qu’elle a composée en carrière, Au nom de la raison, qui lui a été inspirée par une femme rencontrée le jour de son accouchement de sa fille, pour la pièce Pour toi dédiée à un ami tourmenté qui n’est plus de ce monde et Héros qui, au départ, était adressée pour les héros de guerre morts et vivants, mais qui agit maintenant comme un grand merci envers le personnel œuvrant dans les hôpitaux, les écoles et les CHSLD.

Évidemment, Encore et encore s’est frayé son incontournable chemin dans la sélection des chansons, mais d’une manière beaucoup plus poignante et importante alors que la chanteuse a ramassé tout son courage dans les dernières années pour témoigner du cycle toxique de violence conjugale dont elle a été victime. « Mon seul regret, c’est de l’avoir nommé Encore et encore, car ça ne s’arrête jamais. »a-t-elle déclaré à la fin de la pièce , un trémolo dans la voix. Frissons garantis.

Entre les moments chargés d’intensité et les interventions de Laurence Jalbert qui semblait souvent retenir un sanglot, il y a eu des titres plus endiablés qui mettaient de l’avant sa chaude voix rauque comme Jeter un sort, Rage, Tomber avec des notes spontanées qui ont survolté a foule à défaut de satisfaire celle qui les a émises, la tristement trop actuelle Mots de femme et Qui est cet homme? qui a permis à la chanteuse de rappeler aux gens que les anges, ce sont eux.

Crédits Photos : Stéphanie Payez, Éklectik Média