Marily Dorion

Marily Dorion : des idées de compos plein la tête

L’autrice-compositrice et interprète Marily Dorion a su faire sa place au sein de Star Académie, notamment grâce à sa façon particulière et assumée de reprendre les chansons. C’est en faisant, à sa manière, Le tour de l’Île de Félix Leclerc que la jeune femme a terminé son aventure lors du 8ᵉ Variété. Pour en savoir davantage sur son aventure, Marily Dorion nous partage les dessous de son parcours à Star Académie.

Après quelques heures de recul, quels sentiments ressens-tu vis-à-vis ton départ de l’académie?

Je me sens super bien. Je suis partie hier donc la poussière n’est pas encore totalement retombée encore puisque je suis encore sur l’adrénaline du show d’hier. Je reçois tellement une belle vague d’amour en ce moment que je me sens bien pour l’instant.

Hier soir, tu as performé la chanson Le tour de l’île de Félix Leclerc. Est-ce que tu es satisfaite de ta performance?

Oui, je suis satisfaite de ma performance, j’ai fait mon propre post-mortem et j’ai sorti mon scalpel pour moi-même ce matin parce que veut, veut pas il y a des petits éléments de justesse, de prononciation et de respiration qui reviennent. Le travail n’est jamais vraiment terminé, mais généralement quand je regarde la performance, je suis contente. J’avais l’intention à la bonne place et j’étais vraiment présente avec le public donc je suis contente.

Qu’est-ce qui t’as poussé à choisir cette chanson-là ?

J’avais le goût de faire une pièce qui allait rechercher nos racines québécoises, je voulais aussi faire une pièce francophone et aussi je trouvais qu’elle avait une belle analogie avec l’environnement. Je trouve que c’est un débat qu’on a comme mis de côté depuis le début de la pandémie. Félix Leclerc quand il a écrit cette chanson-là, il l’a écrit parce qu’on installait des hauts pylônes sur l’Île d’Orléans donc ça détruisait un peu le paysage et il avait décidé de chanter la beauté de l’île un peu comme une mobilisation envers la destruction du paysage et je trouvais que c’était un beau lien avec l’environnement qu’on laisse beaucoup trop de côté fait que c’était une petite revendication personnelle.

Comment tu as travaillé la chanson pour être en mesure de mettre ta signature sans pour autant dénaturer la version originale ?

J’ai beaucoup, beaucoup écouté la version originale et après ça je l’ai joué avec ma guitare et je l’ai fait à ma façon. Le premier couplet, j’ai voulu le refaire comme Félix Leclerc le fait comme je fais souvent. Je fais un couplet de base et après ça je me lance dans ma musicalité comme j’ai fait aussi avec celle-là. Je l’ai quand même beaucoup plus écouté que lorsque j’avais fait celle de Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerais de Francis Cabrel.

Est-ce que tu penses que d’avoir côtoyées des grandes voix féminines comme va changer ta manière d’interpréter les chansons ?

Complètement ! J’ai tellement rencontré de beaux artistes. Je pense à Yseult ou Ingrid St-Pierre, ce sont des artistes qui ont tellement une belle authenticité, ce sont des femmes fortes et qui sont capables de mettre leur cœur sur la scène. Puis, elles m’ont montré comment on pouvait mettre toute son intensité pour les autres. On me disait souvent que j’avais du mal de faire entrer le monde dans ma bulle musicale. Puis, quand je regarde Yseult et que je vois qu’elle est capable d’obnubiler absolument tout le monde et de les faire entrer dans sa bulle, je me suis dit que moi aussi je serais capable de faire ça. J’ai appris des plus grands finalement.

Bien que tu te considères davantage comme une interprète, tu as eu l’occasion de faire ressortir ton côté auteur à l’académie. Que retiens-tu des cours de création d’Ariane Moffatt, Fouki et Vincent Vallières ?

Ce que je retiens des cours de compositions, c’est qu’il faut arrêter de se mettre des barrières. Il faut écrire et même si t’es pas bon, il va y avoir une ou deux phrases qui vont sortir du lot et que tu vas pouvoir mettre dans une chanson. Puis aussi, quelque chose que j’ai appris de Vincent Vallières, c’est qu’il faut écrire tous les jours même si ça ne te tente pas. Ça se peut qu’en écrivant tous les jours, tu vas avoir une semaine de textes pas bon, mais à un moment donné tu vas avoir un texte bon qui va sortir. C’est vraiment ça que j’ai retenu des cours de composition.

Est-ce que ton aventure à Star Ac t’a donné des idées pour créer tes propres compositions? Sais-tu vers quels styles tu veux t’orienter?

Complètement ! J’ai jamais été autant crainqué à faire des compositions dans ma vie. Je vais d’ailleurs me mettre là-dessus dans les prochaines semaines pis j’aimerais ça produire un mini-album dans la prochaine année. J’aimerais vraiment me lancer dans un style de vibes planante. J’ai pas le goût de faire de la musique de party ça va être de la musique que tu écoutes quand t’es dans ton bain. Une vibe un peu folk, mais avec des tendances jazz.

Quel conseil de Lara Fabian retiens-tu le plus? Que t’a-elle appris sur ta voix que tu ignorais?

Les conseils de Lara que je retiens le plus ce sont d’amener les gens dans ma bulle avec moi, des conseils de prononciation, de respiration et aussi de la technique comme chanter à la verticale plutôt qu’à l’horizontale. Ce sont des techniques de chants assez précises qui aident à être plus juste quand tu chantes. Puis, je dirai la façon de placer ma bouche pour faire résonner encore plus mes mélodies. J’ai appris à l’Académie que j’avais tendance à chanter la bouche fermée et ça faisait en sorte que je coupais un peu ma résonance donc elle m’a appris à bien ouvrir ma bouche pour que le son sorte complètement.

Les variétés se préparent en moins de quatre jours, ce qui est extrêmement rapide. Qu’as-tu appris sur toi pendant les préparations que tu ne soupçonnais pas avoir en toi?

Ma capacité à apprendre mes paroles par cœur vraiment vite. Je faisais beaucoup de tounes de chansonnier et il fallait toujours que je traîne mon cartable avec moi. Je me disais : je vais lire mes paroles, je vais lire mes affaires pis je ne pensais pas être bonne pour retenir mes paroles, mais finalement à force d’apprendre des paroles le cerveau est capable de retenir plus rapidement. J’ai vraiment travaillé beaucoup ma mémoire à court terme à l’académie

Quel a été ton moment marquant lors des variétés?

Je dirai le moment où j’ai chanté avec Yseult sinon le medley avec Patrick Bruel j’ai vraiment eu du fun, je venais de finir ma chanson de mise en danger donc j’étais vraiment plus relax et moins stressé. Ingrid St-Pierre aussi, c’était vraiment un beau moment.

Quel a été ton moment marquant dans le manoir Mapplewood? 

Dans le manoir, je dirai la rencontre avec Pierre Lapointe, Sam Breton, sinon les cours de Guylaine Tremblay le lundi matin, c’était tout le temps l’fun.

Vous avez enregistré la chanson thème Changer le monde dans le mixbus. Raconte-moi ton expérience.

C’est assez particulier d’enregistrer dans un bus scolaire. Quand tu rentres dans le bus, tu as l’impression que la personne qui réalise est comme dans un autre univers, c’est assez spécial, mais c’était vraiment le fun. Je trouve ça vraiment ingénieux comme idée.

Selon toi, quels candidats ont le plus de chance de se rendre en final?

Je pense que ceux qui ont le plus de chance de rendre en final côté public, c’est Oli, Éloi, Camélia et Jérémy peut-être.

En attendant de retrouver Marily Dorion avec ses propres compositions, vous pouvez télécharger le nouvel album de Star Académie dans lequel elle interprète la magnifique Le répondeur de Dédé Fortin ainsi que la célèbre chanson thème Changer le monde