C’est dans une soirée chaude d’octobre qu’on se rend à la salle de concert Le National pour souligner le 4e album Like Flowers on a Molter Lawn de Matt Holubowski.
Nous commençons ce spectacle dans une ambiance intime et colorée. Le chanteur est à la guitare accompagné de quatre autres musiciens qui jouent de la guitare, basse / saxophone, clavier et batterie.
La végétation et la lumière.
Pour le décor sur scène, nous avons droit à beaucoup de fausses végétations comme des plantes grimpantes sur les pieds des micros et un arbre artificiel qui fait office de pièce centrale. De plus en avant-scène, il y a des cloches avec des fleurs à l’intérieur éparpillé un peu partout. Enfin ce décor se veut une interprétation du titre de l’album. En somme l’intention est de transporter les spectateurs dans une forêt et un endroit où l’on ressent.
En outre, toute la mise en scène est accompagné de lumière autant vive que plus sombre. Un jet de lumière accompagne toujours l’instrument principal que ce soit le chanteur ou les solos des musiciens. L’éclairage joue un rôle dans l’expression de l’intensité des pièces. Par exemple, celle-ci suit la gradation des instruments, en s’allumant une après l’autre ou bien en allumant tout en même temps. Donc cela crée un point d’orgue sur la musique.
La performance et sa personne.
Tout d’abord, dès les premières mélodies, Matt Hubolowski interprète ses chansons avec beaucoup d’expression et d’intensité. Il les incarne. Le chanteur joue plusieurs chansons appartenant à ses albums précédents. Ainsi pour l’occasion, il donne des nouvelles sonorités à certaine pour les faire revivre et les mettre au goût du jour. De plus pour la chanson Eugene, qu’on connait plus folk, il la joue seulement avec sa guitare et sa voix. Le rythme est plus lent et plus atmosphérique. Cependant il joue aussi The Folly of Pretending dans sa version originale.
Ensuite l’artiste communique avec sa foule dans différents moments de la soirée, allant même jusqu’à leur demander leur participation durant l’interprétation de Around Here. La foule accueille la proposition avec plaisir. Ils suivent les demandes du maestro.
Aussi Matt Holubowski raconte aussi l’histoire de son arbre sur scène en nous disant que c’était un choix de budget entre l’arbre et un clip. Cette affirmation est une mise en bouche pour nous raconter le synopsis du vidéoclip qui est l’introduction à la chanson Fooling You Some.
De plus, plusieurs anecdotes sont racontées durant le spectacle, ce qui crée une belle proximité avec le public. Je crois qu’il prend le temps de nous expliquer qui il est et ses valeurs de vie. Surtout quand il parle de la personne en arrière de la chanson Eugene. Ainsi il fait passer le message d’être plus humain avec ceux qui ne l’ont pas facile.
Finalement, c’est dans une petite salle que Matt Hobulowski entraîne ses admirateurs dans l’expérimentation de l’univers de son dernier spectacle.
Crédit photo : Isabelle Hamel Blouin