Maude Audet en mode anglo avec le doux opus Translations

Samedi dernier, dans l’atmosphère apaisante de la salle URSA mtl, l’autrice-compositrice-interprète Maude Audet a présenté  en toute intimité trois mini-concerts afin de lancer en chair et en os son album Translations paru le 9 avril 2021.

Avec cet opus de 8 titres, Maude Audet traduit dans la langue de Shakespeare 7 chansons de son répertoire et met habilement à sauce pop folk l’incontournable Smells Like Teen Spirit de Nirvana. Le principal but de cette démarche créatrice fort intéressante et réussie était d’élargir le public de l’artiste et rejoindre des mélomanes qui ne consomment pas nécessairement de la musique francophone à profusion. Même si les arrangements des reprises séduisent grâce à de somptueux arrangements de cordes intemporels, ces dernières ne font pas de l’ombre aux pièces originales. Elles sont toutes d’une qualité égale.

Les premiers balbutiements de ce projet ont eu lieu pendant le deuxième confinement. Sa tournée québécoise et européenne entourant son troisième album, Tu ne mourras pas, sortie au début de février 2020, étant annulée à cause de la pandémie, Maude Audet a voulu donner une seconde vie à ce disque qui méritait bien plus de visibilité. Voulant se replonger lentement mais sûrement dans une nouvelle aventure musicale, l’artiste a décidé de traduire ses pièces préférées de l’album et certaines de son album précédent, Comme une odeur de déclin. Cela a donné droit à un processus créatif nostalgique et enrichissant qui a permis d’interpréter et d’analyser autrement la genèse de certains textes.

Vêtue d’une longue robe estivale et entourée de jolies fleurs, Maude Audet est apparue sur scène extrêmement heureuse et reconnaissante. Accompagné de Mathieu Charbonneau au clavier, elle a plongé le minuscule auditoire dans une ambiance rassurante et apaisante grâce à sa voix cristalline bien réchauffée.

Au cours de sa prestation de 30 minutes, la chanteuse a pris le temps d’expliquer le processus créatif derrière certains morceaux dont On Gallaway Road qui traite de notre regard tantôt empathique tantôt gêné que l’on porte à l’itinérance et Leo Leo qui a été écrit à la mémoire du grand Leonard Cohen. De son côté, la pièce In the River a magnifiquement conclu le trop court concert.

Translations est disponible en magasin et en ligne. Cliquez ici pour connaître les prochaines dates de spectacle.

Crédit photo : Stéphanie Payez / Éklectik Média