Le 19 septembre dernier, l’autrice-compositrice et interprète Mélissa Ouimet a dévoilé son deuxième album intitulé Mille raisons. Quelques semaines après la sortie, l’artiste nous dévoile le processus créatif qui se cache derrière ce nouvel opus.
Sur quels critères tu te bases pour choisir les titres de tes albums ?
Tu sais pour les autres albums, j’avais déjà une liste détaillée avec des sujets que je voulais aborder, mais pour celui-là, je me suis vraiment laissée guider par la musique. En analysant, je me suis dit qu’il y a mille raisons de pourquoi je fais de la musique. Derrière chaque chanson, il y a une raison de rire, une raison d’aimer, une raison de vivre et il y a une émotion derrière chaque chanson. Le titre d’un album, ça englobe plusieurs choses.
À partir de quel moment tu as su que dix chansons, c’était suffisant pour raconter l’histoire que tu voulais partager avec cet album?
En fait, je suis tellement quelqu’un de très instinctif. J’écoute mes mélodies, puis on dirait que je m’appuie à ce que j’entends et à mon instinct. C’est comme ça que je le sais.
Presque dix ans se sont écoulés depuis la sortie de ton premier album. Comment tu décrirais l’évolution de ton écriture?
Ça a vraiment changé. Il y a des choses dans mon premier album qui ne me ressemble plus. Premièrement, tous mes collaborateurs ont changé. Il y a Amélie Larocque (Amay Laonie) qui est encore à mes côtés pour cet album-là, c’est une amie que j’adore. Il y a mon chum qui est en écriture avec moi depuis 2018. Il me connaît beaucoup, il sait ce que j’aime et ce que je n’aime pas. Je te dirai qu’il fait vraiment partie de mon évolution par rapport à ça.
Qu’est-ce que cette collaboration a apporté à ta créativité? Amélie, c’est une amie qui me connaît aussi.
Amélie me connait bien aussi. C’est quelqu’un de très sensible et de très instinctive. Quand elle écrit une chanson, elle est vraiment capable d’incarner la personne pour qui elle écrit. Elle se met à notre place. Je suis vraiment contente qu’elle ait composé la chanson Tout va bien.
À l’heure actuelle, on se pose beaucoup la question sur la pertinence de sortir un album en 2025. Quel est ton regard sur l’industrie de la musique aujourd’hui?
C’est sûr que je comprends pourquoi on se pose la question, car on est dans un monde où on sort des chansons presque chaque jour. J’avais envie de faire un album parce que j’avais envie de marquer un autre moment. Je pense que j’ai évolué depuis le premier album. Je suis rendue ailleurs. En spectacle, j’avais envie d’apporter une autre couleur, d’autres propos, amener une autre version de moi, même si je suis la même personne. C’est pour ça que j’ai fait un album et non un EP.
Avant la sortie de ton album, tu avais lancé plusieurs singles dont Un peu moins que nous, et Disco Ball. Selon toi, qu’est-ce qui fait un bon single?
Je pense que c’est le ver d’oreille, à la base et la vibe de la chanson. Quand les gens sont capables, après quelques écoutes, de fredonner la chanson. Pour moi, c’est un bon single.
Qui dit album, dit tournée, comment tu travailles la sélection des chansons pour tes spectacles?
Je suis quelqu’un qui est quand même artistique, mais ça se décide en fonction de ce que j’ai à dire et les anecdotes que j’aime raconter. Je pense aussi que dans un spectacle, c’est important, comme dans un film, qu’il y ait un point culminant, qu’il y ait un moment plus calme, plus intime et de plus sensible.
Mélissa Ouimet reprendra la route des spectacles en février 2026. Pour tout savoir sur les dates, rendez-vous sur le site officiel de l’artiste.