Le chanteur français Michel Sardou était de retour à Montréal, vendredi dernier. Des retrouvailles remplies d’émotions pour l’artiste qui n’avait pas mis les pieds dans la métropole depuis dix ans. Je me souviens d’un adieu est le titre donné à cette tournée qui souligne près de 60 ans de carrière.
En guise d’ouverture, une toile géante est apparue sur la scène pour montrer des images d’un paysage écossais avec un cheval qui galope au rythme de la musique. Une belle entrée en matière pour accueillir sur scène Michel Sardou sur l’une des incontournables pièces de sa carrière, Les lacs du Connemara. Souriant et heureux de retrouver son public montréalais, qui lui a offert une ovation debout pour le recevoir, l’artiste a lancé un « Vous n’avez pas changé, vous êtes toujours aussi beau!» Un compliment boomerang pour le chanteur de 76 ans qui séduit toujours autant.
Autour de lui, Michel Sardou était entouré de neuf musiciens, de six choristes et d’un magnifique quatuor à cordes. Une belle équipe pour souligner ce grand répertoire que l’on chante de 7 à 77 ans. Généreux, Sardou a offert un spectacle d’une vingtaine de chansons en prenant le soin de raconter des anecdotes. Chaleureux, drôle et touchant, il a su captiver l’attention des spectateurs tout au long du concert.
Des nombreuses prestations ont particulièrement créé l’émoi, notamment Le privilège et Je vais t’aimer. Cette dernière, qui a du mal à passer en France selon les dires de l’artiste, a conquis le public québécois qui, en plus d’avoir chanté en chœur avec lui, lui a offert une nouvelle fois un standing ovation. Dans les moments forts de cette soirée, on ne peut pas passer à côté de l’incroyable mashup faisant le tour de ses plus grands succès, de La Java de Brodway en passant par Je viens du Sud jusqu’à la Maladie d’amour, histoire d’en donner pour tous les goûts.
Sous une orchestration incroyable, l’ambiance était à son comble. L’émotion était également au rendez-vous lorsque, le regard au ciel, Michel Sardou nous a interprété la pièce Quelque chose de Tennessee qu’il avait jadis chantée avec son ami Johnny Hallyday.
De la scénographie jusqu’à l’orchestration, Michel Sardou a su faire oublier ses dix ans d’absence au public présent dans la salle. Sa manière d’occuper l’espace nous a permis, en tant que spectateur, de se sentir concerné par chacune de ses interprétations. Jusqu’à la chanson ultime, l’inoubliable Comme d’habitude, le chanteur nous a montré l’étendue de son spectre vocal qui garde, tout comme lui, la jeunesse éternelle.