La jeunesse d’aujourd’hui a un ardent désir de s’impliquer dans la communauté, de faire des actions concrètes pour, tranquillement, changer le mode de vie destructeur qu’a l’Homme. Les jeunes se mobilisent pour changer notre façon de penser et d’agir. On veut devenir respectueux, non seulement envers les autres, mais également envers notre maison, la Terre.
David Paquet, l’auteur, a fait un travail exceptionnel pour sa seconde pièce de théâtre. Avec le metteur en scène Philippe Cyr, il fait une équipe du tonnerre. Ils ont conçu une réelle pièce mobilisatrice remerciant les jeunes, mais les invitant également à poursuivre leur quête vers un avenir meilleur. L’histoire de la pièce est assez simple. Jeanne (Élisabeth Smith) et Olivier (Gabriel Szabo) sont deux jeunes étudiants. Chacun à leur manière, ils ont le désir (ou plutôt le devoir) de changer le monde. Hantés par un cauchemar dans lequel ils reçoivent la Terre morte en cadeau léguée par des adultes, ils décident de travailler ensemble pour changer les choses.
Jeanne est une jeune femme complètement contre les standards de beauté imposés par la société. Olivier, quant à lui, est anxieux face aux problème environnementaux. Ayant une différente approche, ils sont poussés à se présenter lors de la « Semaine du futur » comme président/e d’école. Sur le chemin, ils rencontreront divers adultes (interprétés par Nathalie Claude et Gaétan Nadeau) ayant tous des perspectives bien différentes de la leur. Vont-ils réussir à changer la vision des autres jeunes?
Le poids essentiel de cette pièce est relié au titre. En soi, nous sommes tous qu’une minuscule fourmi. Notre poids n’a pas beaucoup d’importance proportionnellement à la quantité d’êtres humains sur Terre. Là est le point ; il suffit de s’unir tous ensemble pour aller dans la même direction. Ensemble, on est plus lourds, on a plus de poids dans la balance.
Le poids des fourmis réussit à la fois à nous faire rire, mais également à nous faire réfléchir. Cette pièce est une critique sociale de la société actuelle qui la rend plus légère grâce à son aspect humoristique bien intégré par David Paquet. Le jeu des comédiens est fluide et on constate une certaine chimie entre les quatre acteurs. Un aspect apprécié de cette oeuvre est qu’elle expose que les jeunes ont quelque chose à apprendre des plus adultes et vice versa. Chaque génération se doit d’arrêter un instant pour coopérer ensemble.
Un autre élément clé du changement est l’équilibre. Il ne suffit pas seulement de se révolter, mais également d’observer et de comprendre. Changer une habitude ne se fait pas du jour au lendemain. Il y a des efforts à faire, des habitudes à changer et des gestes à poser. En bref, Le poids des fourmis est une pièce qui nous motive à s’unir ensemble et à s’écouter. Alors, si vous voulez mon conseil de jeune, dépêchez vous à aller voir cette pièce novatrice qui sera au Théâtre Denise-Pelletier jusqu’au 7 décembre 2019.
Crédits Photos : Yanick Macdonald