Lundi soir, au Cinéma Beaubien, avait lieu la première du documentaire Point d’équilibre produit par L’Office National du Film et Avenida. Une réalisation de Christine Chevarie-Lessard et une co-production de Chantal Lafleur, ce documentaire nous fait connaître la vie de tous les jours à l’École supérieure de ballet du Québec, fréquentée quotidiennement par quelques centaines de jeunes du primaire au secondaire dont un des désirs est de devenir danseurs/danseuses professionnel(le)s.
La soirée a débuté par un mot de bienvenue de Madame Chantal Lacasse, du Conseil de Danse du Québec, qui a été suivie par Madame Annik Bissonnette, directrice de l’École qui, avec raison, se disait fière de ce documentaire, et par la réalisatrice Christine Chevarie-Lessard. Ce film a été présenté mondialement pour la première fois aux dernières Rencontres internationale du documentaire de Montréal à l’occasion desquelles il a remporté le Prix des détenues de l’Établissement de Joliette.
Le but de ce documentaire était de nous faire connaître et surtout comprendre la vie quotidienne de cette école, les pressions auxquelles ces jeunes choisissent de faire face, les joies ou les peines d’être tout d’abord accepté ou refusé comme étudiant de cette institution et être pénalisé à la suite d’un manque de discipline …
Durant une période de onze mois, Christine Chevarie-Lessard a étudié les espoirs, les craintes et la détermination de jeunes qui ont choisi de consacrer leur vie à leur passion commune pour le ballet. Un sujet dont elle ignorait tout, mais qui l’intriguait énormément. J’avais envie de filmer le passage de l’enfance à l’adolescence et, esthétiquement, je m’intéresse beaucoup au travail du corps, explique-t-elle. Elle s’est donc concentrée sur quatre jeunes, dont un garçon et trois filles, à différents stages de leurs études de ballet.
Pendant plusieurs mois, la cinéaste s’est sérieusement penchée, avec un grand souci du détail, sur le quotidien et l’entraînement des jeunes danseuses et danseurs de cette école située à Montréal. Elle a particulièrement porté son attention aux coutumes sur lesquelles est basé l’apprentissage de ces jeunes dont l’incontournable chignon qui ne peut être autre qu’un chignon et qui doit être placé à une certaine hauteur, tourné d’une certaine façon, les révérences, les ports de tête et des épaules, la cambrure des pieds et tous les moments importants de l’année notamment l’achat des pointes, les auditions pour Casse-Noisette, les examens… Les accidents imprévus causant des blessures et obligeant au retrait des leçons pour une certaine période peuvent faire une différence dans le résultat des examens.
À travers toutes ces péripéties, les jeunes réussissent toutefois à développer entre eux et elles une complicité pratiquement sans faille. On aura noté que les attentes que l’école a envers les garçons sont beaucoup plus élevées que pour les filles. On a aussi pu réaliser que ces jeunes, malgré toutes les difficultés qu’ils ont à traverser, on su garder leur spontanéité et leur cœur d’enfant, ça se ressentait dans les réflexions qu’ils passaient au sujet des cours, des profs ou même de la directrice, le tout sans méchanceté.
Il en est ressorti que, après avoir vu un tel documentaire, nous ne verrons plus jamais un ballet de la même façon.
Le film est à l’affiche au Cinéma Beaubien jusqu’au mardi 18 décembre 2018. Vous pouvez vous procurer vos billets en ligne juste ici!
Crédits Photos : IXION Communications