Laurent Lemay faisait paraître, à l’entrée de cette nouvelle année, son tout premier roman intitulé Punaises. L’auteur nous entraîne dans la vie d’un jeune étudiant en cinéma passionné par les vieux films d’horreur. Des intérêts qui nous laissent tout de suite penser que l’auteur se serait inspiré de lui-même pour le personnage principal de cette histoire quelque peu farfelue.
En dehors de ses études, le jeune homme travaille aussi de temps à autre dans une petite épicerie où il doit prendre soin de fruits et de légumes. Une vie qui semble bien rangée, à priori, mais qui ne l’est absolument pas quand on découvre ce qui se passe dans les méandres de son esprit.
À travers les beuveries et les cigarettes, le jeune étudiant se retrouve face à ses petits insectes mesquins gorgés de sang, les punaises. Plus on dévore les pages du bouquin et plus on se rend compte que les punaises ne sont pas les bibittes les plus importantes de sa vie puisque celle qui y paraît davantage, c’est celle de l’impuissance.
L’impuissance face aux relations humaines qui n’ont pas toujours de véritables explications ou de suite dans notre vie, à l’amour qui prend surface dans notre coeur sans qu’on soit capable de l’énumérer clairement à la personne qui partage nos sens. L’impuissance face à la douleur d’une soeur adolescente en souffrance et l’impuissance d’une vie qu’on caractérise souvent de marde mais dans laquelle on décide de plonger en se répétant qu’on est heureux. Avec ce premier roman, Laurent Lemay laisse les métaphores se juxtaposer au réalisme de la vie.