Quartom à la Salle Bourgie : un quatuor pour les amoureux de chant a cappella

Mercredi le 30 septembre 2020, nous avons eu le privilège d’assister à un spectacle différent, mais tellement prenant à la Salle Bourgie du Musée des Beaux-Art de Montréal intitulé Rendez-vous, présenté par le quatuor vocal Quartom.

Il s’agit d’un quatuor qui a fait sa renommée grâce à son répertoire interprété a cappella et qui est formé du ténor Philippe Gagné , du baryton Julien Patenaude , du baryton Benoit Le Blanc et du baryton-basse Philippe Martel.

Le quatuor nous en a mis plein les yeux, mais surtout plein les oreilles avec un programme des plus diversifiés, avec des airs des répertoires classique, contemporain, rock, heavy metal, etc.,  mais sous un seul et même thème, l’amour. L’amour sous toutes ses facettes.

Quatre hommes que l’on pourrait qualifier de beaux, charmeurs et charmants avec, il va sans dire, un merveilleux sens de l‘humour, et surtout quatre belles voix qui se marient magnifiquement bien ensemble. Il va sans dire que chacune des pièces qu’ils ont interprétées avaient été arrangées spécialement pour leur genre d’interprétation…et quels arrangements!

Ils ont ouvert le spectacle avec le chant de chœur O Love Divine de Theodora de George Frideric Handel (1685-1759), un oratorio qu’il a composé en 1750 sur un livret de Thomas Morell et pour lequel les arrangements ont été faits par Jean-François Daigneault. Avec cette composition, nous avons pu entendre la version épique et tragique de l’amour telle que conçue par Handel.

Par la suite, nous avons vu que l’amour pouvait blesser encore plus lorsqu’il n’est plus avec les airs Je ne suis point amoureux de cent milles (1549) et Maudit soit il qui jamais (1549) de Pierre Certon (1510-1572) dont les paroles, si nous tenons compte de la période durant laquelle ce fut écrit, était du vieux français, donc d’autant plus difficile à chanter a cappella selon nous.

Par la suite, nous avons vécu les différentes étapes amoureuses avec Mozart (1756-1792) et son Seil Notturni (1783 et 1788) relié à un pot-pourri des Beatles ainsi que le vide que peut causer une rupture en écoutant Love of My Life de Freddie Mercury (1946-1991). En ce qui concerne les pièces de Freddie Mercury et The Beatles, les arrangements phénoménaux étaient dus à la plume et l’oreille de Julien Patenaude , et ces deux prestations nous ont permis d’évaluer la polyvalence de ce quatuor, puisqu’il est presque normal d’entendre des airs classiques chantés a cappella, mais la musique de Freddie Mercury (même s’il a une formation opératique)  et des Beatles, c’est plutôt surprenant au premier abord, mais quel résultat cela donnait!

À la lumière de ce que nous avons déjà entendu, il était clair que, peu importe l’époque en question, les émotions découlant de l’amour demeurent les mêmes ; ce sont les interprétations qui diffèrent avec les compositeurs et les chanteurs qui ont évidemment eux aussi leur façon d’exprimer la même émotion.

Le romantisme de Felix Mendelssohn (l809-1847) est devenu limpide lorsque les membres de Quartom nous a bercés avec Abendständchen qui fut suivi de 100 000 chansons (1968) de Michel Mague (1930-1984) que tout le monde a facilement reconnu et dont les arrangements sont dus à Vincent Hamel. On ne pouvait pas traverser le temps sans s’arrêter à Francis Poulenc (1899-1963) de qui ils nous ont interprété trois des huit chansons gaillardes : Madrigal, L’offrande et La Belle Jeunesse qui développaient sur l’amour obscène alors qu’avec La Chanson des Vieux amants de Jacques Brel (1930-1984), nous revivions la sérénité que le temps peut apporter.

Nous nous savions alors entrés dans un autre registre lorsque nous avons entendu les premières mesures de O Fortuna de Carmina Burana (1937) de Carl Orff (1895-1982) dont les arrangements viennent de Julien Patenaude. Quartom nous avait décidément gardé le meilleur pour la fin,  un dessert que nous avons pris plaisir à savourer. On y avait ajouté des effets visuels avec les jeux de lumières, même les fabuleux vitraux ont été mis à partie. Une prestation, à notre avis, hors du commun!

L’ovation qui leur a été réservée était telle qu’ils nous sont revenus avec un succès de l’interprète québécois le plus populaire et le plus aimé qui a plus de soixante ans de carrière derrière la cravate, vous avez sans doute reconnu Michel Louvain au nom de qui ils nous ont offert, nous dirions sur un plateau d’argent, La Dame en Bleu. Une performance que nous ne sommes pas prêts d’oublier!

Ah oui, il ne faut pas oublier la demande spéciale faite À l’assistance PAR un membre du quatuor dont le père qui habite à Québec, et que pour des raisons évidentes ne pouvait pas être avec nous pour l’occasion, célébrait ses 75 ans. Pour souligner cet anniversaire avec, c’est avec plaisir que la salle s’est prêtée au jeu et que nous avons tous chanté Mon cher Alfred, c’est à ton tour de te faire parler d’amour.

Ce fut de beaux moments passés avec de belles personnes au son de superbes airs chantés a cappella. Les amoureux de ce genre de musique, ne manquez pas leur dernier album Rendez-vous disponible à compter du 2 octobre 2020.

One comment

  1. Albert. ???
    C’est Alfred mon nom, le père de Philippe Martel, le beau (comme son père) grand baryton-basse
    Et il ne m’en a même pas parlé 😩😩
    Ha !! mes vous autres 🤓🤓🤓

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