Nous avons assisté, le 26 septembre 2024 au concert Rhapsodie in Blue, qui mettait en vedette le fabuleux pianiste québécois, Jean-Philippe Sylvestre. C’était à la Maison Symphonique de la Place des Arts, une présentation de GFN Productions. Une soirée musicale qui nous a fait vivre une gamme d’émotions, autant par la variété et le contenu du programme que par la performance du pianiste .
Le programme s’est amorcé avec la pièce titre du concert, soit la Rhapsodie in Blue de George Gershwin (1898-1937), une interprétation propre à Monsieur Sylvestre, une interprétation pleine d’émotion, qui se reflète non seulement dans la mélodie, mais également dans l’allure du pianiste qui sait très bien se démarquer. Une interprétation dont le Maestro Gershwin doit être extrêmement fier. Une ouverture de spectacle à saveur jazzy et évidemment contemporaine.
Par la suite, ce fut le volet romantique du programme avec en premier Le Nocturne Op. 9 No 1 et 2 de Frédéric Chopin (1810-1849), que nous avons pu savourer avec autant de plaisir qu’un chocolat Godiva. Et toujours de Chopin la Fantaisie Impromptu que tout le monde connaît et qui fut fort appréciée de l’assistance.
Quelle que soit la pièce que Jean-Philippe nous a fait entendre, on peut y reconnaître la touche toute personnelle du fameux pianiste, qui est récipiendaire de nombreuses récompenses. L’élément Chopin s’est terminé avec sa Ballade no 1, qui fut aussi fort appréciée par les spectateurs. Pour compléter la première partie de ce concert, on a pu entendre le Rêve d’amour de Franz Liszt (1811-1886), une pièce tellement aimée des amateurs de musique classique et romantique.
Au retour de l’intermission, ce fut le tour d’Alexander Scriabine (1872-1915) de qui nous avons pu apprécier la Sonate No 4, une pièce que le pianiste nous a offerte avec tout son amour. Pour finir, ce fut un medley tiré de l’œuvre de Leonard Bernstein (1918-1990), West Side Story, intitulé Danses symphoniques, un superbe arrangement de notamment Bernstein lui-même et de la vedette de la soirée, nul autre que Jean-Philippe Sylvestre. De ce pot-pourri, nous avons pu reconnaître entre autres Tonight, Maria, America, Somewhere, avec des liens que Jean-Philippe a lui-même arrangés et rendant la pièce encore plus intéressante à écouter. Une pièce qui m’a profondément touchée.
À la fin, il a évidemment eu droit à une belle ovation, qui l’a incité à nous revenir pour un rappel. Et c’est avec la Rhapsodie hongroise No 6 de Liszt, mais encore là avec l’ajout de certaines épices de son cru, la rendant encore plus savoureuse.
Ce ne sont pas seulement les épices qu’il ajoute qui personnalisent son interprétation, mais aussi la poésie, comme le dit si bien Yannick Nézet-Séguin, qui donne autant de personnalité à ses interprétations. Un pianiste qui sait très bien nous représenter un peu partout dans le monde. Il est un excellent ambassadeur du piano pour nous représenter. Nous pouvons en être très fiers.