Rien n’est trop cru pour le Ethnic Show

Un des spectacles qui se renouvèle sans cesse à Just For Laughs depuis quelques années est sans contredit le Ethnic Show. Pour sa neuvième édition le spectacle, qui devait avoir Maz Jobrani à la barre de l’animation, a plutôt reçu Alonzo Bodden, couronné grand gagnant de la troisième saison de Last Comic Standing en 2004. Il n’en reste pas moins que Bodden était très à l’aise sur la scène, malgré ce changement de dernière minute.

Vladimir Caamaño est le premier humoriste à s’être mouillé. Il a débuté avec quelques blagues sur son prénom et comment son père n’est pas capable de le prononcer correctement. Il a ensuite enchaîné avec une série de petites histoires qui ne semblaient pas vraiment avoir de fils conducteurs. Quelques-unes de ses punchs-line sont un peu tombées à plat, mais il faut dire que la salle n’était pas encore tout à fait réveillée.

Mike Rita, un canadien aux racines portugaises s’est éclaté en discutant des différences entre les familles canadiennes et les familles ethniques. Son énergie et ses mimiques ont enflammés la foule. Il a aussi provoqué plusieurs éclats de rires en discutant des aînés et leur relation avec la technologie et les erreurs de communication qui peuvent en découler. Le duo dynamique les Doo-Wops (John Catucci et David Mesiano), des Italiens originaire de Toronto, quant à eux ont envoûtés la salle avec leur numéro alliant chant et stand-up. Des chansons sur le voisin d’en haut qui baise sauvagement à un hommage aux petites amies qui ne sont pas Italiennes en passant par une leçon  sur la célèbre langue romane (paninis avec un « S » ne se dit pas, il faut dire panino au singulier et panini au pluriel!), leurs blagues étaient fantastiques! On retiendra aussi que la meilleure de manière de gagner le cœur d’un Italien est par le biais de la nourriture – des pâtes précisément (n’oubliez SURTOUT PAS de bien saler votre eau!).

Steve Byrn a été une belle découverte pour moi. Coréen et Irlandais résidant aux États-Unis, son mandat au sein du spectacle visait la population asiate. Après ses nombreuses allusions à Trump (et ses imitations du président américain qui sont, ma foi, parfaites), il s’est attaqué savoureusement aux stéréotypes asiatiques.

Représentant la communauté juive, Jessica Kirson était de retour sur scène après le triomphe de sa performance de l’an passé. Bien qu’elle ait présenté le même matériel que lors de son dernier passage au Ethnic Show, la foule était en délire. Les éclats de rires sincères fusaient de partout lors de son numéro, tellement qu’elle avait de la difficulté à continué de parler tellement que la foule était en délire. Avec un visage très expressif et divers changements dans son timbre de voix, elle anime ses histoires d’une main de maître.

Ce genre de spectacle est l’endroit par excellence où il n’existe aucun tabou sur la culture et sur les différentes ethnies. Si vous êtes facilement offensé, passez votre chemin, si par contre vous aimez avoir du plaisir avec une brochette d’humoriste solide, c’est pour vous! Le Ethnic show se poursuit au Club Soda et au Métropolis jusqu’au 27 juillet 2017.  Jessica Kirson, Steve Byrne et Vladimir Caamaño présenteront également un spectacle solo dans le cadre du festival. Talking to Myself de Jessica Kirson sera présenté du 24 au 26 juillet tandis que Industry Darling de Steve Byrne et A Bronx Life de Vladimir Caamaño seront présentés le 24 juillet au Théâtre Sainte-Catherine. Pour plus d’informations sur les spectacles ou pour vous procurez des billets, visitez le site web de Just For Laughs.

Crédit photos de l’image de couverture: ©Facebook de Just For Laughs