Hier soir, « Une belle soirée » se tenait au MTelus, pour la Première médiatique du deuxième one-man-show en carrière de Simon Gouache. Plusieurs humoristes s’étaient d’ailleurs déplacés pour l’occasion dont Mehdi Boussaidan, François Bellefeuille, Guillaume Wagner, Arnaud Soly, et Guillaume Pineault, tous présents pour encourager leur collègue dans le lancement de ce tout nouveau spectacle solo.
C’est une première partie amusante qui a été assurée par JC Surette, cet habile conteur et humoriste acadien, histoire d’installer la table comme il se doit avant que Gouache ne se pointe le bout du nez sur scène. Ne pouvant pas cacher son fort accent, JC a fait preuve d’une autodérision désopilante en se narguant lui-même, çà et là, tout au long de son numéro, ce qui a été grandement accueilli du public qui s’esclaffait, amusé. Le choix de cet artiste pour démarrer la soirée en beauté était bien choisi.
Simon Gouache a foulé les planches dans une confiance inébranlable, hier soir, ce qui a été tout à son avantage! On se doute fort qu’une soirée de Première comporte sa charge de stress et d’émotions, mais l’humoriste a géré le tout comme un chef. Le public était conquis dès les premières minutes de son show et les spectateurs se sont montrés attentifs du début à la fin… Mais nous attendions-nous à autre chose, devant tant d’authenticité ? Et, j’oserais dire, c’est exactement ce que l’on retient par-dessus tout de Simon Gouache, à la sortie d’un de ses spectacles : il est au-then-ti-que et cela consiste sans nul doute en son arme la plus redoutable, une qualité incontournable pour percer en humour, je le crois, bien au-delà de jouer des personnages…
Crédits photo : gracieuseté ©Bastien Carrière
Tout au long de sa performance, Simon nous parle de choses on ne peut plus simples, nous raconte des péripéties qui nous rassemblent tous, à un moment ou à un autre. De sa dépendance à la caféine à sa relation avec ses nièces; des soucis mécaniques auxquels le commun des mortels ne connaît strictement rien, en passant par ses problèmes d’anxiété et à gérer sa vie de jeune adulte de 34 ans; les comparaisons entre les « MONSIEUR » qui nous aide de bonté de cœur et les « GARS » qui ne veulent seulement que nous en mettre plein la vue, poussés à agir par un soupçon de mauvaise foi; de ses opinions impopulaires, comme ce qu’il pense du véganisme et du « Small Talk » qui l’horripile au plus haut point, BREF, tout de ce spectacle nous rappelle à un brin de nos vies. Et c’est ce qui fait que c’est drôle. Et c’est ce qui fait que ça marche. Alors, Une belle soirée? Oui, le mandat est réussi.
En terminant, j’ajouterai qu’à quelques reprises au cours de la soirée, Simon Gouache se questionne à savoir s’il peut vraiment considérer ses niaiseries sur stage comme un travail… Je pense que l’ovation reçue hier soir en a témoigné d’elle-même et que de se poser la question sera dorénavant inutile.
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