Soirée des étoiles des Grands Ballets Canadiens : le mot oser a pris tout son sens

Jeudi 30 mai 2019 avait lieu, à la Salle Wilfrid Pelletier de la Place des Arts, la première de l’annuelle Soirée des étoiles présentée par Les Grands Ballets Canadiens. Si la perfection existe, nous l’avons vue sur scène hier soir.

Le programme, un amalgame de ballet classique, moderne et jazz , mettait à l’affiche notamment PaquitaLe pas de trois avec Anna Ishii, Mai Kono et Stefano Russiello sur une musique de Edouard Deldevez et Ludwig Minkus. La chorégraphie est signée Joseph Mazilier et Paul Foucher . Une démonstration de ballet moderne nous fut aussi offerte avec Blushing, une chorégraphie de Peter Quanz sur une musique de Lana Del Rey et des arrangements de Bryson Andres mettant en vedette Emily He et Célestin Boutin. Nous avons ensuite eu droit à une prestation d’Hervé Courtain dans une interprétation des Quatre Saisons – Automne – de Antonio Vivaldi sur une chorégraphie de Mauro Bigonzetti. Il s’agisait de sa prestation d’adieu puisque, après la représentation de samedi le 1er juin, monsieur Courtain quittera la scène après une carrière de 27 ans comme danseur. Il reste cependant aux Grands Ballets Canadiens en prenant le rôle de maître de ballet.

Vessel – chants sacrés No 1, hymne aux chérubins, une chorégraphie d’Andrew Skeels sur une musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski, fut un délice pour les yeux et les oreilles. Les chœurs, qui tenaient lieu de musique d’accompagnement, étaient tout simplement sublimes. À noter que les premières secondes se sont écoulées a capella,  donc sans aucune musique ni chant sur quoi donner le rythme aux danseurs. J’en ai encore des frissons juste à y penser.

La deuxième partie du spectacle a débuté avec une performance des Petits Chanteurs du Mont-Royal, qui a capella, nous ont séduits avec Beauty and the Beast de Howard Ashman et Alan Menden suivie de Ordinaire popularisée par notre grand Robert Charlebois. Deux interprétations hors du commun.

Le ballet jazz y avait aussi sa place, et ce fut évidemment les Ballets Jazz de Montréal qui nous l’ont démontrée, avec la chorégraphie de Andonis Foniadakis intitulée Soul et mettant en vedette Céline Cassone et Elijah Labay. Dov’E La Luna fut également, à mon avis, un moment phare de la soirée alors que Maude Sabourin et Raphaël Bouchard se sont exécutés avec grâce, légèreté et beaucoup d’émotions sur la musique d’Alexandre Scriabine dans une chorégraphie de Jean-Christophe Maillot.

Mon coup de coeur fut cependant l’extrait de la Symphonie No 5 de Beethoven avec une chorégraphie de ballet moderne de Garrett Smith et musicalement interprétée par Nikolaus Harnancourt & Chambre Orchestra of Europe. C’est durant cette performance que, à mon avis, le mot oser a pris tout son sens. Une très belle exécution, mais je pense que c’est surtout la surprise ressentie et l’imagination démontrée par le chorégraphe qui m’ont principalement secouée. Pour compléter le tout, les Petits chanteurs du Mont-Royal sont revenus avec The Prayer de David Foster, Carole Bayer Sager, Alberto Testa et Tony Renis.

Une salle qui,  après chacune des prestations, n’a pas hésité à manifester son bonheur, sa joie, sa satisfaction avec des applaudissements et des exclamations! La soirée des étoiles demeure à l’affiche pour ce soir. Des billets sont encore disponibles et vous pouvez vous les procurer ici.

Crédits Photos : Courtoisie des Grands Ballets Canadiens