TD Musiparc : Bruno Pelletier, d’une forme et d’une voix fracassantes!

Hier soir, Bruno Pelletier vivait son baptême de l’expérience Musiparc à Bromont où une trentaine de voitures n’ont pas eu peur de la température humide d’après pluie torrentielle. L’auteur-compositeur-interprète était gonflé à bloc pour briser la glace. L’ambiance calme et sereine du site campagnard, Bruno l’a fracassée brillamment par son décoiffant spectacle à saveur rock ainsi qu’avec sa puissante et sans cesse impressionnante voix qui a testé la solidité de nos pare-brises!

Il a offert une sélection de chansons (presque) entièrement locale dans laquelle il s’est et nous a fait plaisir en enchaînant fluidement ses plus grands succès, des perles cachées et les pièces ayant grandement influencé l’artiste qu’il est aujourd’hui.

En compagnie d’une équipe de musiciens chevronnés qui ont grandement eu l’occasion de briller( Louis Côté à la guitare électrique, Marco Tessier au piano, Jacques Roy à la basse et Marc Bonneau aux drums), Bruno Pelletier a cassé la glace d’une façon si naturelle et assumée que nous avions l’impression d’assister à un show déjà bien rôdé.

L’auteur-compositeur-interprète n’a pas manqué d’énergie et d’intensité. Bougeant d’un bout à l’autre de la scène, s’agenouillant et tournoyant, il s’est assuré que les spectateurs passaient un moment exceptionnel. Rien de tout cela ne semblait le forcer. Tout comme avec sa voix. Il passait d’une note haute à une note basse sans le moindre effort. Oui, Bruno Pelletier est un chanteur d’expérience qui en a vu d’autres. Se fondre dans les émotions est comme une seconde peau pour lui. Mais l’effet est toujours bien là et plus saisissant que jamais.

Son grand talent d’interprète inonde toutes les chansons et permettent aux intentions premières de celles-ci de se déployer pleinement et ainsi happer véritablement le public. La détresse de Regarde autour qui traite de la prévention du suicide, le deuil d’un père dans Coriace, la démesure de La fête des fous (Notre-Dame de Paris), la douceur d’Aime…Cette maîtrise de son art a facilement encouragé les spectateurs à manifester généreusement leur enthousiasme et à être de parfaits complices.

Au chapitre des reprises, il faut absolument mentionner la bouleversante La manic de Georges Dor, People Gotta Move de Gino Vannelli (l’unique pièce anglophone de tout le concert). Sur Viens Danser de Serge Fiori et Richard Séguin, le chanteur y est allé d’improvisations vocales ahurissantes. Tout de suite après, plusieurs voitures ont flashé leurs lumières au rythme de La danse du smatte de Daniel Lavoie. Un moment amusant et réconfortant dans les circonstances!

Évidemment, Le temps des cathédrales, la chanson qu’on a tous essayé dans nos salles de bains au dire du principal intéressé, a fermé d’une manière exceptionnelle cette soirée.  Ou plutôt non. C’est en réalité une version jazz sympathique et étonnante de La complainte du phoque en Alaska de Michel Rivard qui a terminé le concert, et personne ne pouvait en être plus heureux!

Crédits Photos : Stéphanie Payez, Éklectik Média 

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