The house that jack built est un thriller entre drame et horreur réalisé par Lars von Trier avec, dans le rôle principal, Matt Dillon. Tout d’abord saluons l’interprétation magistrale de cet acteur qui, par son jeu, relève avec brio tout le côté insipide violent ,sanglant ,en un mot gore, de ce film.
En effet, c’est dans une narration en 5 épisodes ironiquement appelés incident que Jack (Matt Dillon), architecte raté et sociopathe, raconte les meurtres qu’il a minutieusement orchestrés et qu’il considère comme des œuvres d’art, chacun définissant sa carrière de tueur en série.
Entre la longueur des dialogues qui tend à nous faire perdre le fil et les mystérieuses voix qui tentent d’expliquer les actions de ce sociopathe au fil du récit, nous avons vite fait de ressentir un mélange confus d’émotions. Mélangeant humour noir par moment, surréalisme transcendant histoire et architecture gothique en passant par le cinéma et bien d’autres références, ce film est un ramassis de méli-mélo qui a tôt fait de lever le cœur. Ainsi, si vous aimez les films particuliers et expérimentaux , vous serez servis. Malgré tout, nous pouvons quand même saluer les prises de vue et la façon dont les scènes ont été tournées, ce qui, nul doute, s’éloignent a fortiori de tous les cinémas hollywoodiens auxquels nous avions l’habitude.
Nous ne doutons pas que ce réalisateur est rempli de talent mais, dans ce film, en tant que spectateur, nous avons ressenti que Lars von Trier ne se souciait nullement de la façon dont nous pouvions être changé ou touché par sa réalisation car de ce film ne se dégage aucune morale, aucune conclusion probante ou message réel d’espoir.
Crédits Photos : Metropole Films