Un voyage désorganisé que nous referions volontiers

Le 15 juin dernier, nous avons pu assister, au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, au spectacle de Patrice Michaud intitulé Grand voyage désorganisé, et ce, dans le cadre des Francos de Montréal.

Qui voudrait d’un voyage désorganisé, me direz-vous? Et bien un voyage désorganisé qui nous mène sur un chemin plein de belles surprises, de beaux souvenirs, d’amour, de poésie, de sérénité, de bonheur, de joie, de bonne musique et surtout en aussi agréable compagnie, croyez-nous, nous le referions sans aucune réticence!

Tout d’abord, en première partie, nous avons fait connaissance avec l’auteur-compositeur-interprète Tom Chicoine. Il a une belle présence sur scène, écrit et interprète ses chansons avec intelligence. En fait, il a tout ce qu’il faut pour pouvoir donner la chance à quelqu’un d’autre de faire sa première partie à lui dans quelques années.  Il était accompagné de David Marchand à la guitare électrique pour les chansons qu’il a exécutées.

Puis, ce fut l’arrivée du voyageur désorganisé Patrice Michaud avec ses musiciens et les invitées spéciaux, le Quatuor Esca qui a très bien soutenu Patrice et son band. C’est avec Origami que son tour de chant s’est amorcé. Une chanson qui fait toujours plaisir à entendre, surtout si on a besoin d’un ami. Il nous fait part que cette année, il s’agissait de ses 9 ans avec les Francos. Ce fut ensuite La grande évasion, un titre de son dernier album paru en 2021, écrit à un moment où il avait besoin de liberté et de désobéir.  Puis, il nous a de nouveau expliqué les va-et-vient de Julie revient. Julie s’en va.

Puis, un second extrait de son dernier album Grand voyage désorganisé, Golden Record.  Pour nous habituer à tous les malheurs naturels et surnaturels, ce fut Apocalypse WOW tirée de son album Almanach. Il est revenu sur un monologue antérieur dans lequel il nous avait énuméré quelques événements qui étaient survenus en 1977, notamment la mort du King Elvis,  une Coupe Stanley que nos Canadiens avaient gagnée, le lancement de la sonde spatiale Voyager 1, mais il n’avait pas mentionné le principal, du moins dans son cœur, et c’est le mariage de ses parents, d’où l’écriture de la chanson 1977, une chanson très touchante.

Après quelques autres chansons, un retour en arrière en 1994, à l’époque de ses 14 ans. Le public s’est levé spontanément et s’est mis à chanter avec lui, et tout le monde,  chanteur ou pas, s’est mis à se dandiner et à se déhancher. Il a réussi à nous tenir tous debout pour une bonne vingtaine de minutes durant lesquelles nous avons pu entendre, encore tirée de son dernier album, Je t’aime quand je mens.  Puis, toujours dans l’esprit de 1994, il nous parlait de ses soirées du mercredi soir à l’aréna, à faire du patinage libre. Et comme la musique est une bonne machine à remonter le temps, ce souvenir l’a amené vers l’écriture de Vous êtes ici.

Il est évident qu’on ne l’a pas laissé  partir comme ça. Avec sa générosité notoire, il s’est prêté au jeu des rappels et nous a fredonné Mécaniques générales provenant de l’album Le feu de chaque jour. Il nous a même laissés chanter seuls pendant quelques secondes, et nous pouvons dire que nous nous en sommes bien sortis. Il a ensuite pris les devants en nous présentant une invitée bien spéciale pour son troisième rappel, et on peut dire qu’à partir de ce moment, ça a bien été…

Effectivement, son invitée, une concitoyenne de Cap-Chat, nulle autre que… Kathleen! Et bien entendu, ce fut sur les notes de Ça va bien aller que nous nous sommes quittés non sans un au revoir de notre ami, de qui nous pouvons dire qu’il a été d’une générosité incroyable. Nous lui en saurons gré longtemps, car je ne crois pas que l’on puisse oublier un tel spectacle à la vitesse Grand V.

Crédits Photos : Benoît Rousseau