Ma vie avec John F. Donovan

Après avoir conquis l’Europe et le Canada avec ses films tels que Mommy et Juste la fin du monde, Xavier Dolan nous revient avec un film américain The death and life of John F. Donovan. L’histoire nous raconte la vie d’un jeune garçon du nom de Rupert Tuner (Jacob Tremblay) qui voue une admiration sans fin pour John F. Donovan (Kit Harington). Les deux personnages, ayant des attraits en commun, vont se rejoindre à travers des correspondances secrètes qui vont changer la vie de Rupert, notamment celle de sa vie d’adulte qui est, quant à elle, jouée par Ben Schnetzer.  Lors d’une entrevue qui se déroule entre Rupert adulte et la journaliste Audrey Newhouse (Thandie Newton), on s’aventure dans l’histoire qui lie l’enfance de Rupert à la vie tourmentée de John.

Les deux personnages qui soulèvent l’histoire ont chacun d’eux une relation compliquée avec leur mère en commençant par celle de Rupert,  Sam Turner (Natalie Portman), qui élève seule son fils. Ses choix l’ont fait s’éloigner de son métier d’actrice et, par la même occasion, de son fils qu’elle veut protéger de son rêve d’être à son tour acteur,  mais ses absences et sa maladresse l’empêchent de voir le potentiel de son jeune garçon ainsi que ce qu’il vit au quotidien. Quant à la mère de John, Grace Donovan (Susan Sarandon), son personnage est moins présent mais n’en dégage pas moins de beauté et de complexité. Ayant un problème avec la bouteille, celle-ci donne davantage l’envie à son fils de la fuir plutôt que de lui exprimer ses tourments.

Bien que ça ne soit pas le sujet principal, on ne peut échapper aux relations mères fils que Dolan maîtrise à la perfection. Il arrive toujours à nous transmettre une profondeur et une vérité qui nous bouleversent. Qu’elles soient entre Portman et Tremblay ou entre Sarandon et Haringtonm ,les scènes sont parfaitement réalisées et nous aident à comprendre davantage le tempérament des personnages.

En plus d’être un bon acteur et réalisateur, Xavier Dolan détient à son arc l’art de bien choisir les musiques qui figureront dans ses films, et ce dernier ne fait pas exception à la règle. D’Adèle à Florence+the Machine , pour ne nommer que celles-là, sont des choix propices qui nous emportent dans une vague d’émotions comme celles que peuvent vivre, à leur manière, chacun des personnages. Le film se termine de manière complète et les questions que l’on pouvait se poser tout au long du visionnement finissent par trouver réponse. La dernière image que l’on retient de John F. Donovan c’est un sourire, comme celui qui s’est dessiné sur le visage des spectateurs lors du générique de fin.