Viens jouer : de l’autisme à l’épouvante

Le scénariste et réalisateur Jacob Chase nous plonge dans son tout nouveau film Viens jouer où il met en vedette l’acteur Azhy Robertson pour interpréter le rôle d’Oliver, un petit garçon autiste. Son autisme l’empêche de parler, ce qu’il fait qu’il doit toujours être accompagné de son téléphone pour pouvoir s’exprimer à l’aide d’une application. Un jour, il reçoit une invitation pour lire un conte d’horreur. Il voulait refuser et l’enlever, mais ne pouvait pas puisque celui-ci bloquait l’écran.

C’est alors que Larry fait son entrée dans la vie d’Oliver en le faisant peur à de nombreuses reprises. Le petit garçon a très peu de vie sociale à cause d’un malentendu que les parents ont mal interprété et qui ont fini par isoler leurs enfants. Comme le monstre, Oliver est seul et est donc une proie idéale pour devenir un ami avec qui le monstre aimerait jouer, jusqu’au jour où sa mère décide d’inviter ses camarades de classe chez lui pour créer un contact avec eux. Une soirée qui va bouleverser l’existence de tous les personnages.

Gillian Jacobs offre également une belle performance dans le rôle de Sarah la mère d’Oliver. À la fois protectrice et débordée, cette mère épuisée donne toute sa vie et son énergie à son fils, ce qui cause d’ailleurs un problème avec Marty (John Gallagher Jr) qui ne s’implique pas autant qu’elle voudrait. La présence terrifiante qui règne dans la vie de leur fils va vite changer la donne et rendre cette famille plus unie que jamais. Azhy Roberston offre une justesse remarquable dans ce personnage où toutes les émotions passent par le non-verbal. Son jeu d’acteur nous fait croire à chacune de ses émotions et rend son personnage encore plus attachant aux yeux du public.

Bien qu’il s’agisse d’un film d’horreur, celui-ci laisse place à une histoire profonde et à une belle morale plutôt qu’au besoin de faire peur. La peur ne se ressent d’ailleurs pas vraiment à travers le monstre dans le film, mais plutôt dans les réactions et l’action des personnages. Les personnages ont chacun une vision différente de l’existence de Larry et c’est ce qui rend le visionnement intriguant et intéressant.