Vladimir Kornéev

Vladimir Kornéev – la vie en Piaf : un cadeau inestimable

Nous avons eu le plaisir, mardi soir le 13 février 2024, d’assister à la première médiatique du spectacle de Vladimir Kornéev à la Cinquième Salle de la Place des Arts. Un spectacle qui nous a laissé sans mots et sans voix tellement il nous a épaté et surpris. À noter que c’était son premier spectacle en solo, en français, au Canada. Il en a fait du chemin depuis son passage à Longueuil, il y a deux ans, alors qu’il était l’invité d’Alexandre Da Costa et de l’Orchestre Symphonique de Longueuil. Vladimir Kornéev est devenu une étoile de plus dans le paysage de notre culture. 

L’artiste nous a fait découvrir qu’en plus d’être un sublime interprète, un arrangeur musical hors pair, un pianiste des plus talentueux, qu’il est aussi un auteur-compositeur génial. Il a même assuré la direction artistique du spectacle, avec Lionel Lavault. Comme le nom du spectacle l’indique, il s’agissait d’un hommage à cette grande chanteuse que fut Édith Piaf. Vladimir s’est présenté sur scène sous une salve d’applaudissements, il y était attendu avec impatience.

Crédit photo: Karl André /Lionel Lavault Management

C’est avec la chanson Comme un moineau qu’a commencé le spectacle pour ensuite nous amener Sous le ciel de Paris, avec un arrangement à la hauteur de son spectre vocal. Nous avons pu entendre un tel échantillonnage dans sa version de Milord, qui a sûrement donné des frissons à plusieurs, et dans laquelle il a même inclus une petite touche de jazz. Entre chacune de ses interprétations, il nous glissait un élément de la bio d’Édith Piaf, toujours dans un français impeccable, et avec un sourire des plus charmeurs.

Il nous a fait pleurer en nous présentant C’est l’amour qui fait qu’on aime. Il a démontré beaucoup d’émotions encore une fois avec Emporte-moi, et que de souvenirs, il a dû éveiller en nous faisant entendre L’accordéoniste, une chanson que je me rappelle avoir entendue du plus loin que peut aller ma mémoire. Il s’est permis un petit saut dans le répertoire de l’immortel Charles Aznavour avec Comme ils disent. Et pour terminer cette première partie, il nous a donné et s’est donné Le droit d’aimer. C’est avec la populaire Padam Padam qu’il a repris son tour de chant et quand Vladimir nous a parlé de la première rencontre d’Édith avec Marcel Cerdan, c’est avec Mon Dieu qu’il nous a fait connaître les pensées de la Dame. Un arrangement sublime marié avec toute la puissance de sa voix, c’était tout simplement l’apothéose musicale.

Crédit photo: Karl André /Lionel Lavault Management

Tout comme les précédents chansons, Vladimir nous a conquis avec son interprétation de la sublime Hymne à l’amour. Il a profité de ce moment pour nous présenter disons son bras droit, celui qui l’accompagne si bien au piano, Stéphane Aubin.  Monsieur Aubin a quitté la scène et cédé le banc de piano à notre bel ami qui nous parle de la première peine d’amour qu’il a affronté à l’âge de vingt-cinq ans. Cet amour qu’il a perdu dans un accident d’auto et à la suite duquel il a écrit la chanson Continuer.

Il nous a parlé de la rencontre d’Édith avec Théo Sarapo, de leur mariage et c’est sur ce sujet, qu’il a entamé les quelques notes de La Vie en Rose.  Malgré la pièce écrite Non, je ne regrette rien, Édith a-t-elle admis avoir un regret, celui de sa petite Marcelle qui est morte à l’âge de deux ans et sur cette mélancolie, il nous a fredonné sont mes amants. Une chanson trop peu connue, mais il va sans dire, convenait à merveille à la grande chanteuse qu’était devenue la petite Édith.

Crédit photo: Karl André /Lionel Lavault Management

Il a ensuite voulu rendre un hommage à notre grande Ginette Reno, qui l’avait invité à chanter avec elle une chanson sur son dernier CD C’est tout moi. Et avec quelle chanson pouvait-il lui rendre ce bel hommage, évidemment pas avec une autre que celle de Jean-Pierre Ferland Un peu plus haut, un peu plus loin qu’il a magistralement interprétée. Que de frissons.

Bien entendu, un tonnerre d’applaudissement a suivi cette prestation. En rappel, ce fut assurément Non je ne regrette rien, toujours en s’accompagnant au piano. Une performance qui nous a donné la chair de poule. Nous n’étions pas au bout de nos émotions, car Ginette Reno est montée sur scène pour le féliciter. Il s’est empressé de lui remettre le bouquet qu’on venait de lui mettre entre les mains et s’est prosterné devant elle très respectueusement. Une magnifique finale qui résume bien cette soirée f-a-b-u-l-e-u-s-e!