WhiteBox Play : l’effet feu de camp de David Jalbert et Bronko

L’auteur-compositeur et interprète David Jalbert s’est entouré du duo pop-rock Bronko, hier soir, pour nous offrir un spectacle intime et unique organisé par la plateforme WhiteBox Play. Les trois artistes ont, ensemble, parcouru la carrière de David dont le premier album Le Journal qui fête cette année ses dix ans d’existence. Dans cette formule acoustique, l’artiste a succédé les chansons de son répertoire avec entrain et bonheur. Bien qu’il n’est possible de recevoir que quelques personnes sur place, David Jalbert se sentait comme dans une salle remplie de milliers de personnes. La synchronicité du trio et la conversation qu’il prenait le temps de faire entre chaque pièce donnaient une ambiance des plus chaleureuses et nous faisaient presque oublier que nous vivions ce spectacle à l’intérieur de notre foyer.

David Jalbert a dégagé une certaine vulnérabilité dans sa parenthèse sur l’authenticité que devait avoir un artiste et dans laquelle il s’est parfois éloigné au courant de sa carrière en fuyant dans les métaphores plutôt que de témoigner des vraies choses directement. Dans cette parenthèse, l’artiste en a profité pour remercier les artistes les plus authentiques qu’ils connaissent en s’appropriant l’espace d’un instant leur univers. Un bel hommage où nous avons pu reconnaître dans un medley les pièces de Les Colocs, Plume Latraverse, Éric Lapointe et de Jean-Pierre Ferland. Un moment marquant qui a révélé les talents d’imitateur de l’artiste. Le mélange de ses imitations avec sa propre voix ont dévoilé quelque chose de très intéressant. 

Cette authenticité qui est si importante pour David l’a mené à ce nouvel opus paru en mars dernier dont la pièce titre Le doigt d’honneur connaît un franc succès en radio. Un album qu’il considère justement comme le plus authentique de sa carrière et pour auquel il a laissé la place pour quelques chansons comme Back to the Shack, L’amour est ponctuel et Une ballade country. La beauté de cette rencontre, c’est que les trois musiciens ont pu partager du début à la fin leurs chansons en y ajoutant, malgré tout, une touche personnelle comme ce fut le cas sur la pièce Je regrette rien de Bronko qu’on ne se lasse pas d’entendre.

Une soirée qui nous a laissé l’effet d’un spectacle feu de camp tant la proximité et l’univers folk acoustique étaient présents. Celle-ci s’est terminée comme elle l’a commencé : en trio et en gardant à l’esprit de nous emmener en voyage.


Crédit photos: Angéline Gosselin