WhiteBox Play : Ryan Kennedy séduit avec sa vulnérabilité

Pour sa performance au studio WhiteBox Play d’hier, l’auteur-compositeur-interprète Ryan Kennedy a montré sa facette vulnérable, et c’était quelque chose à ne pas manquer! Au revoir les guitares électriques et les percussions, bonjour la guitare acoustique, le piano et le violon. Cet accès intime a magnifiquement mis en valeur sa voix séduisante, ses mélodies simples mais farouchement accrocheuses et sa poésie franche qui vient directement du cœur.

L’artiste a principalement revisité ses deux premiers albums. Il a entamé la soirée avec le deuxième, Love is gold , sorti en 2018 . Les excellentes Soul Digger, If I’m lost et Whiskey Bar ont brillamment donné le ton. L’énigmatique voix rauque et empreinte de douceur de Kennedy donnait des frissons. L’apport de la violoniste Julie Jasmin conférait aux pièces une atmosphère réconfortante, enveloppante, voire majestueuse. Les deux amis qui en étaient qu’à leur deuxième concert sous cette formule partageaient une belle complicité, notamment dans des irrésistibles intermèdes musicaux sur l’extraordinaire Morin-Heights.

Pour apporter du contraste aux titres chargés en émotion, le participant à La Voix en 2016 (équipe de Pierre Lapointe) et à The Voice en France en 2018 (équipe de Zazie) a raconté plusieurs anecdotes de tournée qui étaient certes drôles mais parfois sonnaient un peu forcées. On sentait une volonté d’alléger l’ambiance, mais ce n’était pas toujours nécessaire puisque l’univers musical ne s’avérait pas mélodramatique, c’était tout simplement planant et pur.

Appuyé par des éclairages dynamiques et engageants rappelant Star Wars, il a également offert un prometteur aperçu de son album à paraître au courant de l’année avec Lifetime au piano. Il s’est également fait plaisir avec une reprise efficace de Rocketman de l’incomparable Elton John. Ce spectacle de 70 minutes ne comportait aucun temps mort, que des pièces de plus en plus meilleures! Évidemment, le tout s’est conclu avec le succès radiophonique Honest Song qui faisait encore plaisir à entendre. Maintenant il ne reste plus qu’à attendre le troisième opus qui promet de montrer plus en profondeur sa vulnérabilité et sa fougue tout en nous proposant des avenues musicales différentes.