Young and Dangerous: l’arc-en-ciel musical des Struts

Hier soir, au MTELUS à Montréal, se tenait le concert du groupe anglais The Struts. Ce fut un spectacle haut en couleurs où l’amour et la fraternité régnaient. Cela fait toujours plaisir d’accueillir des artistes qui ont du coeur au ventre et qui aiment donner à leur public. On aurait presque cru à un saut dans le temps, à l’époque où les habits brillants aux couleurs vives faisaient fureur. Leur style glamour et leur musique accrocheuse ne laissent pas indifférent, que l’on aime ou que l’on aime pas.

 

Un groupe fier de ce qu’il est 

Bien que le groupe soit relativement jeune ( considérant que leur premier album date de 2014 ), il a donné une prestation digne de ce nom. On peut affirmer sans équivoque que les Struts portent bien leurs nom. Ils savent se pavaner avec attitude comme peu sont capables! On ressent tout de suite le désir ardent de se donner en spectacle chez ces jeunes hommes et ils savent faire parler d’eux, en bien ou en mal. On peut à la limite les trouver quelque peu arrogants et superficiels, mais demandez-leur s’il en ont quoi que ce soit à faire.

Pour revenir au concert, les musiciens étaient fort charismatiques. Le chanteur, Luke Spiller, pour sa part, était particulièrement flamboyant. Ce dernier rappelle sur certains aspects Freddie Mercury en raison de son côté diva, son attitude frivole, sa polyvalence et sa personnalité franchement extravertie. De plus, son visage rappelle étrangement celui de Freddy, drôle de coincidence, tout de même! On peut dire que ce ne sont pas des mecs qui font dans la demi-mesure question présence scénique. Le groupe découle sur plusieurs points d’artistes tels que Queen et David Bowie, pour ne nommer que ceux-ci. L’univers musical des Struts se veut aussi coloré et scintillant que leurs accoutrements. Ceci dit, leurs chansons restent assez simples et grand public, même peut-être un peu trop par moments. Si leur énergie est absolument authentique, certains morceaux le sont moins, tombant un peu dans le simpliste et le cliché. N’empêche que, dans l’ensemble, le groupe a été solide et énergique. Il est important de souligner l’excellent solo de guitare d’Adam Slack au milieu du spectacle. Un autre élément qui fut agréablement réussi est l’interaction du chanteur avec le public. En effet, Spiller ne s’est pas seulement contenté de demander au gens de taper des mains ; il les a fait faire bouger de toutes les façons imaginables tout en les encourageant à l’accompagner dans ses cabrioles tout en chantant en chœur.

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Au final, le public a été comblé par le quatuor, le tout dans une ambiance nappée d’extravagance et d’excentricité. Le message donné par The Struts résonne bien dans leur musique; L’important, c’est de s’aimer soi-même et faire fi de la critique. Alors que plusieurs pourraient les qualifier de commercial et pas assez rock, le groupe s’assume pleinement sur scène et s’affirme sans complexe. C’est ce qui les rend aussi fascinants et savoureux.