Le grand spectacle de la fête nationale du Québec à Montréal a battu son plein, le 24 juin dernier, au Parc Maisonneuve après plusieurs années d’absence à cet endroit. Des milliers de personnes ont bravé la pluie de fin d’après-midi pour assister à un spectacle rassembleur et créatif qui n’a pas connu le moindre souci technique ou météorlogique.
Au cours de cette soirée qui avait pour thème Entrez dans la danse (On va s’aimer, on va danser), FouKi, P’tit Belliveau, Marjo, Garou, Justin Boulet, Isabelle Boulay, Scott-Pien Picard, Souldia, Jay Jay, Mélissa Bédard et Lydia Képinski ont présenté des numéros surprenants, divertissants et touchants. Voici les 10 meilleurs à voir ou à revoir sur TVA+ et TOU.TV avant que le spectacle ne disparaisse de la toile le 23 juillet prochain.
Numéro d’ouverture
La soirée animée par Pierre-Yves Lord a débuté en trombe avec un medley alliant chanson traditionnelle, rap, pop et rock. Mélissa Bédard et Garou y sont allés avec les classiques La danse à St-Dilon et Dans nos vieilles maisons. Sous un tonnerre de cris, FouKi et P’tit Belliveau ont offert un classique de la Saint-Jean en devenir avec St-Han Quinzou qui allie racines québécoises et acadiennes.
Scott-Pien Picard s’est fait plus politisé en reprenant efficacement la pièce Protest Song de Richard Séguin alors que Lydia Képinski a fait l’étalage de ses talents en danse sur Oxygène de Diane Dufresne. Pour clore le tout, Marjo s’est attaquée avec son infatigable énergie à Entr’ deux joints de Robert Charlebois.
Belle
Même si elle fait partie de sa vie depuis 1998, Garou a offert aux festivaliers la chanson Belle de la comédie musicale Notre-Dame de Paris avec la même ferveur et bonheur qu’à ses débuts. Le public ne se lasse tellement pas de cette chanson que la performance est rapidement devenue un karaoké à ciel ouvert. Le chanteur s’est même arrêté à plusieurs reprises pour bien savourer la réaction de la foule. De tout beauté.
Hommage à Gerry Boulet
Évidemment, la présence de Justin Boulet commandait une mention à son père, la légende du rock Gerry Boulet. Les artistes ont enchaîné les duos. Isabelle Boulay s’est jointe à la poignante Ayoye pour une performance puissante autant sur le plan vocal qu’émotif. Garou a pris plaisir à prendre 2 autres bières et montré une belle complicité avec Boulet.
Mélissa Bédard a habilement repris la fameuse Promenade sur Mars. Il était agréable d’entendre cette pièce culte dans une version plus intime plutôt qu’avec tous les artistes invités. Bien sûr, l’incontournable Les yeux du coeur n’a pas été mise de côté. Habitués de la chanter en dyade, les deux artistes ont offert un tendre moment complice qui s’est soldé par un adorable slow.
Un rêve devenu réalité pour Mélissa Bédard
Lorsque Mélissa Bédard a appris que Garou faisait partie du spectacle, elle a demandé les organisateurs si elle pouvait chanter avec lui le succès Sous le vent. La chanteuse était extrêmement heureuse que cette demande d’être Céline Dion le temps d’une soirée ait été acceptée. Le résultat sur la scène était sympathique et nostalgique.
Souldia et son protégé Jay Jay
Bien que la foule semblait heureuse de voir se produire sur scène tous les artistes en vedette, une électricité supplémentaire et particulière se produisait dès qu’il était mention du rappeur Souldia. Ce dernier a enflammé le parc avec la chanson Valentina et la venue de Jay Jay, un jeune rappeur prometteur qu’il a pris sous son aile. La nouvelle coqueluche n’a pas manqué d’applomb. Le public a souvent scandé le nom de Souldia pour qu’il revienne sur la scène. Il faut avouer que l’artiste n’a pas été le plus présent…mais que chacune de ses présences a fait mouche.
La tornade Marjo
Niveau énergie, Marjolène Morin n’a évidemment pas volé sa place. La doyenne du spectacle a prouvé à la minorité qui en doutait encore à quel point elle sait divertir les foules. S’investissant de tous les côtés de la scène, Marjo a vécu toutes les chansons offertes dans tout son corps sans que sa voix n’en subisse les conséquences. Le medley regroupant certains de ses hits comme Amoureuse, Je sais je sais, Provocante, Illégale et Sème la vie a été fort apprécié de la foule.
Hommage à Jean Lapointe et Jérôme Lemay
Plusieurs hommages ont eu lieu pendant la soirée, mais chacun avait sa place, sa couleur et sa pertinence. Il en a été de même pour celui soulignant le départ du duo Les Jérolas formé de Jean Lapointe et Jérôme Lemay. Une bonne partie des artistes invités a entonné C’est dans les chansons et Chante-la ta chanson en l’honneur des deux artistes. Ce segment a également permis de découvrir un extrait du passage de la jeune Isabelle Boulay à l’émission Au pays de Chanterelle alors qu’elle performait tout sourire une pièce de Jean Lapointe. Tout simplement adorable.
Mention à Michel Côté
Pour ouvrir le segment accordé à des classiques de la chanson française, un extrait du film C.R.A.Z.Y dans lequel le regretté acteur Michel Côté chante Hier encore de Charles Aznavour a été projeté. Cette attention touchante envers le départ précipité de ce grand comédien québécois a été salué avec enthousiasme par les spectateurs. Le reste du numéro était très amusant, surtout lorsque FouKi a réussi à ploguer son fameux surnom Zay Zay sur la chanson Siffler sur la colline de Joe Dassin.
Ordinaire
Pour introduire le discours patriotique féministe de Janette Bertrand, Marjo, Lydia Képinski et Isabelle Boulay ont uni leur voix sur la mythique ode à la véritable réalité d’un artiste, Ordinaire de Robert Charlebois. L’idée de marier trois générations de chanteuses était très bonne sur papier, encore plus sur scène. Les voix se combinaient bien. Chacune des chanteuses a su tirer son épingle du jeu au niveau vocal. Leur attachement face à la chanson était palpable.
Rock pour un gars d’bicyc
Pour la première fois sur scène, Isabelle Boulay a revisité la pièce Rock pour un gars d’bicyc popularisée par Diane Dufresne à la demande des organisateurs de l’événement. Le défi a été relevé avec brio. Armée de lunettes de soleil, l’interprète a fait honneur à la fougue de Diane Dufresne. Sa complainte virant à l’obssesion envers un motard insolent ne manquait pas de crédibilité, de mouvements, de murmures bien placés et de séduisantes notes rauques.
Deux jours avant la tenue du spectacle, les artistes ont rencontré les médias pour répondre à des questions et présenté le numéro d’ouverture. Voici les informations que nous avons obtenues.
Crédits Photos : Stéphanie Payez, Éklectik Média