Entrer dans la danse

Entrer dans la danse avec les artistes de la St-Jean

Le 24 juin, c’est au Parc Maisonneuve que des artistes tels qu’Isabelle Boulay, Garou, Mélissa Bédard, Pt’it Belliveau, Lydia Képinski, Fouki et Marjo performeront pour nous faire Entrer dans la danse. Lors des répétitions, qui ont eu lieu le 22 juin, nous avons rencontré quelques artistes de la programmation pour une entrevue spéciale Saint-Jean Baptiste. Voici leurs réponses.

Crédit photo : Stéphanie Payez / Éklectik Média

La Saint-Jean Baptiste est un spectacle très exigeant. Est-ce que ta préparation pour un spectacle de la St-Jean change par rapport à tes propres spectacles ?

Isabelle Boulay : Oui. Quand on intervient dans un spectacle où il y a des énergies collectives, il faut se concentrer encore plus, il faut rentrer au bon moment. Il faut être plus vigilant. Quand on est dans notre propre spectacle, on peut avoir un espace un peu plus flottant. C’est plus exigeant parce que, parfois, on partage la scène avec d’autres artistes. C’est périlleux, car il ne faut pas manquer notre entrée et ne pas devenir spectateur. Des fois, j’ai tendance à oublier que je fais partie du spectacle, et c’est là-dessus que je dois faire attention parce que je suis vraiment très spectatrice dans l’âme.

Garou : C’est exigeant, mais il y a quelque chose d’assez spontanée quand même. Il y a la préparation, mais il y a aussi des belles rencontres. Pour moi, c’est surtout une partie de plaisir.

Marjo : Ce n’est pas pareil parce que l’on ne fait pas de répétitions avant de faire un show, puisqu’on le connait. Mais, ici, on ne le connait pas le show, donc obligatoirement, on doit se rassembler. C’était plus difficile cette année, car les répétitions n’étaient pas complètes. Certaines personnes avaient des engagements, donc on n’était pas tous ensemble. Ça s’est fait en deux jours, plus  aujourd’hui, et ça va bien.

Mélissa Bédard : C’est sûr que dans mes spectacles, j’ai la liberté de faire tout ce que je veux, mais en même temps, je les entreprends un peu de la même façon parce que je suis une fille de groupe. J’aime ça des duos, des trios. L’effet de gang est là, on ne veut pas avoir trop de stress et avoir du fun. On veut que les gens sur place et à la maison aient du plaisir aussi.

Lydia Képinski : 100% ! Mon show à moi, c’est un marathon. Ça, c’est comme une succession de 500 mètres. Tu sprint, tu reviens, tu te reposes. C’est genre un sprint à relais, puisque c’est une grosse équipe. C’est plus une adaptation, un spectacle comme ça.

Crédit photo : Stéphanie Payez / Éklectik Média

Quelle chanson de ton répertoire te fait le plus penser au Québec ?

Isabelle Boulay : La chanson Jamais de Roger Tabra et Mario Peluso. Ce sont les gens et les lieux vers lesquels tu reviens. «Je suis allée au bout du vent, mais c’est ici que tout s’arrête. J’ai fait cent fois le tour de la Terre, goûter l’eau de toutes les fontaines. Toucher le cœur de la lumière sans jamais rien qui me retienne, mais j’ai jamais, jamais vu plus loin que toi». Ça, ça me fait penser à l’amour que j’ai pour le Québec.

Garou : Je fais des reprises de rigodon depuis toujours, et il y en a une qui s’appelle La Destinée, la rose au bois que j’ai fait dans tellement de pays. Je la fais dans tous mes shows. Quand je la fais dans des pays de l’Est, c’est sûr qu’on me regarde avec des grands yeux, mais c’est ça qui est cool. De pouvoir faire des chansons francophones dans des pays non francophones, c’est ma plus grande fierté dans ma carrière.

Marjo : Oh, bonne question ! J’lâche pas parce qu’on n’attend pas de crever, on lâche pas (Rires)

Mélissa Bédard : Le cœur est un oiseau, définitivement. C’est la chanson qui fait en sorte que je fais ce métier aujourd’hui. C’est la chanson que je suis obligée de faire peu importe où je suis. Je pense qu’elle a plusieurs significations, et elle a été écrite avec une signification par Richard Desjardins, donc c’est sûr que quand je la chante, elle rentre dans le cœur des gens et ils se souviennent de la raison pour laquelle elle a été écrite.

Lydia Képinski : Apprendre à mentir, je dirai. C’est une chanson extra pessimiste où je fais un bilan global de la vie qu’on a et qui va mal. À un moment donné, je dis : Je pourrais te dire qu’un jour on aura un pays, à vrai dire, je pense que l’on n’en mérite même pas. Ce n’est pas vraiment ce que je pense, mais c’est l’idée d’être pessimiste dans la chanson.

Entrer dans la danse
Crédit photo : Stéphanie Payez / Éklectik Média

Quel classique de la St-Jean aurais-tu aimé écrire ?

Garou : Une de mes chansons préférées de tous les temps, c’est Le blues du businessman de Luc Plamondon. Je trouve tellement qu’elle est bien écrite, et ça ramène tout le monde. L’histoire de l’homme d’affaires qui voudrait être un artiste, on a tous ça en dedans de nous.

Marjo : Probablement dans les chansons de Séguin qui sont terre à terre. Sinon dans les filles, Le Saule, d’Isabelle Boulay. Elle ne l’a pas écrit, mais elle l’a bien interprétée. Il faudrait que j’aie un catalogue pour toutes les nommer!

Lydia Képinski : Le plus beau voyage de Claude Gauthier, je trouve que c’est beau.

Parmi toutes les performances que tu as faites à la St-Jean, avec laquelle tu t’es le plus impressionné(e)?

Isabelle Boulay : Quand j’avais fait le discours patriotique entrecoupé de chansons, c’était un gros défi. Sinon chanter Un peu plus haut, un peu plus loin. J’ai chanté Les gens de mon pays de Gilles Vigneault, ça c’était quelque chose, Chasse galerie avec Claude Dubois, aussi. J’ai nommé les moments qui ont été les plus forts dans les St-Jean auxquelles j’ai pris peur.

Garou :  Je me souviens qu’il y a une année, j’avais fait les quatre heures live d’animation de La Fête de la musique en France, et le lendemain d’être sorti de l’avion et d’avoir fait le spectacle de la St-Jean en co-animation. C’était du sport (rires)!

Marjo : J’ai toujours été fière, parce que je suis une femme fière. Je les aimes toutes! Ce qui est amusant, c’est que ce n’est jamais la même équipe. Ce sont toujours de nouveaux artistes, pis moi je suis une doyenne maintenant. Je commence à être toujours la plus vielle, puisque je vais avoir 70 ans bientôt, alors c’est le fun. Je les regarde aller, et j’en ai vu passer des générations!

Crédit photo : Stéphanie Payez / Éklectik Média

Quelle serait ta performance de rêve ?

Isabelle Boulay : J’ai vraiment été choyée jusqu’à maintenant, mais je dirai une de celle qui me fait plus peur, c’est celle que je vais faire dans ce spectacle-ci, qui est Rock pour un gars de bicycle de Diane Dufresne, ce qui n’est quand même pas rien. C’est une grosse pièce, et c’est la première fois de ma vie que je vais la faire.

Rendez-vous ce 24 juin dès 20 heures pour fêter la Saint-Jean Baptiste sous le thème Entrer dans la danse!