Halloween Kills : le plus terrifiant de toute la saga ★★★1/2
Après plus d’un an d’attente dû au report causé par la pandémie de COVID-19, voilà qu’arrive enfin Halloween Kills, attendu de pied ferme par les fans de la saga maintenant âgée de 43 ans. L’attente en aura-t-elle valu la peine ? Réponse ici!
L’action démarre là où Halloween de 2018 s’était arrêté. Laurie Strode (Jamie Lee Curtis), sa fille Karen (Judy Greer) ainsi que sa petite-fille Allyson (Andy Matichak) ont toutes trois survécu au carnage de Michael Myers (James Jude Courtney) et croient avec certitude l’avoir tué. Malheureusement pour elles, Michael a survécu à l’incendie et continuera son règne de terreur dans les rues sombres de Haddonfield. Sauf que cette fois-ci, des survivants et autres citoyens l’attendent de pied ferme et comptent bien mettre fin au carnage.
Avec Halloween Kills, le réalisateur David Gordon Green reprend les choses en main de maître en y instaurant dès le départ un climat angoissant. Avec Halloween de 2018, il avait réussi le pari de remettre la saga horrifique sur les rails (avec quelques 250 millions au box-office). Les clins d’œil aux autres films de la série abondaient et le film se voulait une suite directe à l’original de 1978. Ici, les clins d’œil sont toujours présents et ponctués de scènes flashback absolument réussies. C’est à donner des frissons tellement c’est ahurissant!
Cependant, ce nouvel opus met quelques instants à bien s’installer. On nous présente les survivants du film de 1978 (Tommy Doyle, Lindsey Wallace, Marion Chamber, Lonnie Elam ) avec lenteur, et on perd de vue le croquemitaine. Pendant ce temps, nous avons affaire à une Laurie Strode dans le coma, qui passera la majeure partie du film clouée à son lit d’hôpital. Si Jamie Lee Curtis dominait le précédent film, ici, elle semble être une figurante auquel on a associé son nom au générique dans le seul but de faire accourir les foules. Cette fois, la vedette est nulle autre que Michael Myers lui-même.
Parlons-en, de ce Michael. Il est révolu, le croquemitaine discret du film original de 1978. Ici, Michael Myers est déchaîné, en furie et plus sadique que jamais. Halloween Kills est sans contredit le film le plus terrifiant et sanglant de toute la saga. Les scènes de meurtres abondent, le sang coule à flot et nous avons droit à l’une de scènes de poursuite la plus stressante de toute la saga impliquant une survivante de 1978.
Tel que mentionné précédemment, le film ramène certains personnages du film original, en particulier Tommy Doyle (Anthony Michael Hall) et Lindsey Wallace ( Kyle Richards, de retour), les enfants que Laurie Strode surveillait il y a 40 ans. S’il fait bon de revoir ces personnages, le film prend une tournure qui, sur papier, devait fonctionner mais qui, au final, devient risible et vient enlever tout ce qui faisait le plaisir de la franchise. Dommage, car le reste du film est une merveille. Michael Myers déambule dans la nuit des citrouilles tel une bête sortie de l’Enfer, créant sur son passage un festival d’hémoglobine et l’on comprend vite la vraie question que pose le film : qui est le vrai monstre au final ?
Avec ses quelques défauts, Halloween Kills demeure toutefois une suite surprenante qui non seulement se veut une continuation du film de 2018, mais qui fait aussi office de suite au film de 1978 et dans laquelle figure des performances extraordinaires de Judy Greeret Andy Matichak. La trame sonore de John et Cody Carpenter est une fois de plus efficace et la photographie est absolument fantastique.
David Gordon Green a encore une fois très bien su comment capturer l’essence même de la fête d’Halloween, et des félicitations sont de mises pour les décors qui reviennent une fois de plus rappeler le film original. Ce festival de frayeur nous mène tout droit vers une finale à couper le souffle et inattendue qui verra sa suite dans la conclusion Halloween Ends prévue pour octobre 2022. D’ici là, soyez prudents et Joyeuse Halloween !