Harmonium Symphonique : Histoires sans paroles

Le jeudi 6 octobre, nous avons eu le grand bonheur d’assister à la première montréalaise d’Harmonium Symphonique, Histoire sans paroles, (volet, la création originale) à la Salle Wilfrid Pelletier de la Place des Arts. Un spectacle musical produit par Nicolas Lemieux, basé sur l’œuvre de Serge Fiori et son groupe Harmonium. Œuvre qui a été adaptée par le fabuleux Simon Leclerc, un expert dans le domaine.

Ce spectacle mettait en vedette, évidemment, l’Orchestre Symphonique de Montréal, le guitariste Sylvain Quesnel, le Chœur des Jeunes de Laval, sous la direction de la cheffe Dina Gilbert. Sur le plan vocal, ce sont deux de nos plus belles voix féminines du Québec, Mesdames Kim Richardson et Luce Dufault qui ont su nous éblouir encore une fois. Un spectacle qui nous a permis de vivre une gamme d’émotions, allant de la surprise à l’ébahissement, l’émerveillement, l’enchantement à la somptuosité, en fait tout l’alphabet pourrait y passer.

Crédit photo : Stéphanie Payez / Éklectik Média

Le tout a débuté avec On a mis quelqu’un au monde et la magie s’est installée pour les deux heures qui ont suivi. Autant le visuel que l’audio ont su nous emporter. Ce fut un voyage dans le temps, le temps de cinq saisons. Deux artistes nous apparaissaient à chacune de ces saisons qui étaient clairement identifiées grâce aux différents effets vidéo qui nous étaient présentés, et quelles vidéos!

Des paysages, des points de vue à en couper le souffle, parfois urbains, parfois plus bucoliques. Des animations venaient également compléter les tableaux variés que nous pouvions admirer tout au long de la présentation. Nos deux personnages se promenaient entre ciel et terre sur une grande échelle qui s’installait d’elle-même (comme par magie), le moment venu. La musique évidemment aurait pu suffire à elle-même, mais avec le chœur, c’était le paroxysme, tellement qu’à un certain moment, probablement le plus grandiose de la soirée, nous pensions entendre la 9ᵉ de Beethoven.

Crédit photo : Stéphanie Payez / Éklectik Média

Durant la première partie, c’est Kim Richardson qui est venue nous rendre une courte visite qui en a fait éclater plusieurs en sanglots. Aucun besoin de paroles, ses poumons parlaient. Le fait d’exprimer qu’un seul son, nous a permis de comprendre jusqu’à quel point sa voix pouvait être puissante. Quant à Luce Dufault, c’est à la deuxième partie qu’elle nous est apparue, et c’est le moment qu’ont choisi nos hôtes pour faire partir le petit bidule électronique qui nous avait été remis à notre arrivée. Ce petit gugusse était contrôlé à une centrale d’où partait le signal pour qu’ils s’allument à la couleur et au rythme choisis par eux.

Nous avons eu droit à cette magie à une couple d’autres occasions, incluant la grande finale, à laquelle nous étions invités à participer.  Rien n’était laissé au hasard. Comment ne peut-on pas appeler ces petits épisodes de magiques? Pour en revenir à la prestation de Luce Dufault, celle-ci fut à la hauteur de la grande artiste qu’elle est. Sa complainte en a fait frissonner plus d’un, à moins qu’ils aient versé des larmes. Une prouesse inoubliable. Ce voyage nous a évidemment amenés à Disneyland, un autre beau moment de la soirée.

Crédit photo : Stéphanie Payez / Éklectik Média

Du début à la fin, le spectacle Harmonium Symphonique, Histoires sans paroles fut un feu roulant d’émotions qui n’en finissaient pas. C’est avec la pièce On a mis quelqu’un au monde que le spectacle a pris fin. Une chanson pour laquelle l’émotion était à son comble. À notre avis, un des plus beaux spectacles que nous avons vus, surtout si nous prenons en considération ce passé qu’il fait renaître et tout le travail qui est impliqué.

Crédit photo : Stéphanie Payez / Éklectik Média 

Toutes les photos du spectacle Harmonium Symphonique, Histoires sans paroles ont été prises lors de la représentation qui a eu lieu à Trois Rivières en mai dernier. Vous pouvez également découvrir les images du Tapis rouge ici