La Place Rouge : la polyvalence de Clara Prévost

Hier, le 12 octobre 2018, nous avions le plaisir d’assister, à la salle Fred-Barry du Théatre Denise Pelletier,à la pièce La Place Rouge de Clara Prévost. Cette première pièce pour cette actrice est mise en scène par Isabelle Leblanc et met  en vedette Yann Aspirot (policier), Jérémie Bouchard (Alex)Abdelghafour Elaaziz (Hakim), Joanie Guérin (Mathilde), Clara Prévost,(Helena), Rebecca Vachon (Sonia) et la musicienne Lucie Dubé à qui nous devons la majeure  partie de la musique entendue.

La configuration différente de la petite salle Fred-Barry convient bien, en fin de compte, à cette pièce  contemporaine si bien interprétée par la brochette de comédiens nommés plus haut.  De quelle belle relève nous pouvons profiter ! Ce drame nous a permis de découvrir la polyvalence de Clara Prévost en tant que comédienne, autrice, musicienne et peut-être même polyglotte, certains textes étant en russe et en arabe.  À quelques reprises, il nous a été donné de retrouver  quelques phrases empruntées pertinemment à Anton Tchekhov.

Ce drame nous met en face de plusieurs problèmes de société tels que la tolérance vis-à-vis les immigrants, leur solitude, leur apprentissage d’une nouvelle langue, leur intégration et le respect de leur nouvel entourage. Il y est aussi question des problèmes d’environnement auxquels nous avons à faire face quotidiennement et de maladies neurodégénératives de plus en plus communes parmi la génération dite silencieuse, la génération des baby-boomers et même parfois, c’est encore plus triste, chez les plus âgés de la génération X.

Deux sœurs, Elena et Sonia , se retrouvent après plusieurs années pour célébrer la mémoire de leur mère, une musicienne. Arrive Hakim, un réfugié que Sonia accueille chez elle et qui fait tout en son possible pour s’intégrer. Et  voilà que le piano revient à la vie! Difficile par contre pour ces deux sœurs de réussir à faire la part des choses après tant d’années de séparation impossibles à rattraper. Ces retrouvailles font ressortir le meilleur de chacune, mais, malheureusement, aussi le pire.  La guerre est omniprésente, car elle fait partie de chacun de nous, prête à éclater à tout moment et à causer des dommages irréparables…

Bref, La place rouge est une pièce qui mérite d’être vue et à la suite de laquelle plusieurs questions vous viendront à l’esprit. À vous maintenant de les découvrir! Ce drame est à l’affiche jusqu’au 27 octobre 2018. Des billets sont encore disponibles. Vous pouvez vous en procurer ici.

Crédits Photos : Maxime Côté