Star Académie : entrevue avec Olivier Faubert

Lors du grand variété de ce dimanche soir, l’artiste Olivier Faubert a livré une sublime performance de la pièce Tenir Debout de Fred Pellerin. Une performance qui lui permet aujourd’hui de sortir de l’académie la tête haute et d’être fier de son parcours. Au lendemain de son élimination, nous avons échangé avec l’artiste pour qu’il nous parle de son aventure et de ses projets.

Hier soir, tu nous as fait une belle relecture de Tenir Debout. Hormis le fait que c’est une chanson qui te ressemble beaucoup, qu’est-ce qui t’as conduit vers cette chanson-là particulièrement plutôt qu’une autre ?

Grégory Charles (rires)! J’avais envoyé une liste avec mes chansons favorites et que j’aimerais interpréter et elle était assez haute dans ma liste malgré le fait que, moi, c’est une chanson que j’ai découverte pendant le camp de sélection, donc je ne la connaissais pas avant. Ça m’a vraiment frappé à quel point le texte me ressemblait, ressemblait à mon histoire, ressemblait à mon mode de vie et quand il m’a dit de faire Tenir Debout , ben je me suis dit : ben oui c’est vrai t’as raison, j’avais oublié que je pouvais faire cette chanson-là, que ça me représentait vraiment super bien. Puis, je ne regrette aucunement mon choix. Je l’ai vraiment bien chanté et je pense que je n’ai jamais aussi bien chanté. En fait, je pense que je n’avais jamais offert une aussi belle performance surtout au niveau de l’interprétation.

Tu fais partie de la chanson thème Maintenant et partout. Comment as-tu travaillé la chanson pour mettre toute ton intention et ta personnalité dans quelques mots ?

Ben, je te dirai que ça a été assez facile à ce niveau-là. On était avec Hubert et Julyan, les frères Lenoir, et ils nous ont vraiment mis à l’aise en studio. Ça a été assez simple. On a enregistré quelques lignes, quand même, chacun. Puis, c’est eux qui ont décidé comment ils splittaient les parties de la chanson. Moi je suis vraiment resté dans la simplicité, je ne suis pas un fan des grandes envolées de voix, donc c’est vraiment tout simple. Je suis resté moi-même. On était très à l’aise en studio et on aimait vraiment tous beaucoup  la chanson. On dansait, on chantait en studio, et c’était vraiment trippant!

Lara Fabian est très impliquée dans l’académie. C’est quoi le meilleur conseil qu’elle t’a donné ?

De me laisser aller, de ne pas avoir peur de vivre mes émotions, de lâcher prise sur le paraître et sur ce que les autres pensent de moi. Puis, de m’écouter, pis croire en moi. Ça a été pas mal les bons conseils que j’ai reçus de Lara.

Qu’est-ce que l’aventure a changé dans ta création ?

Rien. Je pense que je ne suis pas resté assez longtemps pour travailler vraiment sur mes chansons. J’ai des projets qui étaient déjà sur la table et sur lesquels je vais continuer de travailler. Je ne crois pas que je vais les approcher d’une façon différente, je crois qu’au contraire, je vais continuer sur la même lancée que j’étais avant l’aventure. Peut-être que si j’avais eu quelques semaines dans les cours de création, j’aurai pu en apprendre un peu plus, mais là pour vrai ça n’a pas été assez en profondeur pour que ça change quelque chose à mon procédé créatif.

Est-ce que ta manière de voir les chansons a changé depuis que tu es auteur ?

En fait, j’ai remarqué que depuis que j’ai mes propres chansons , j’ apprends moins celles des autres, je me concentre vraiment sur les miennes. Avant, j’avais tendance à écouter beaucoup de musique toujours dans l’optique de savoir si je suis capable de chanter ça. Maintenant, je les écoute, je les apprécie et je compare un peu plus avec ce que je fais, à part à Star Académie où j’en ai fait un peu plus. Sinon, c’est plus dans l’optique de faire un cover, de reprendre la chanson.

Dans la quotidienne, on ne voit que 22 minutes de ce qui se passe au sein de l’Académie, ce qui ne permet pas au spectateur d’avoir une grande vue d’ensemble sur ton parcours. Quel a été ton moment le plus marquant ?

Je te dirai que c’est vraiment lundi qui a été la journée la plus prenante pour moi. Ça a vraiment été difficile. D’apprendre que j’avais été mis en danger après avoir chanté une de mes compositions, ça m’a vraiment secoué. Pis après ça, j’ai eu une rencontre avec Lara, un cours avec Greg puis une répétition avec Greg…Je t’avouerai que cette journée-là, je vais m’en souvenir toute ma vie parce qu’il y a eu une évolution psychologique à tout ça tsé. Mon état d’esprit a vraiment changé maintes et maintes fois pendant cette journée.

Qu’as-tu trouvé de plus difficile dans les répétitions pour le spectacle du dimanche ?

Ce n’était pas tant la répétition qui était difficile, mais plutôt le nombre de temps qu’on passait en répétition. Ce sont des journées parfois de 16, 17 heures. On a même eu une journée de 18 heures. C’était très très long, donc physiquement extrêmement difficile de passer au travers de ces journées-là sans être complètement fatigué et à fleur de peau à la fin.

Lorsqu’on regarde le spectacle, on ne voit pas la différence entre les candidats qui sont mis en danger et ceux qui ne le sont pas. Avez-vous votre mot à dire sur les performances ou tout est décidé pour vous ?

C’est Grégory Charles qui décide qui chante sur quel numéro par rapport à notre registre vocal, aux tonalités qu’on est capable de faire pis par rapport à l’artiste aussi. Parfois, l’artiste a des demandes aussi.

Toi qui as déjà une certaine expérience dans le milieu, comment as-tu vécu le fait de performer sans public ? Est-ce que ça t’a rajouté une pression supplémentaire ou, au contraire, tu as trouvé ça plus facile ?

Ben, le premier variété a été un peu plus facile, car on avait l’impression que c’était encore une répétition comme on la faisait toujours de la même façon. On a fait plusieurs répétitions sans public avec les caméras ouvertes, il n’y avait pas de grandes différences entre les répétitions et le spectacle, à part une sorte d’énergie et d’adrénaline de plus et de savoir qu’on était en direct à la télé. Sinon, ce dimanche, j’ai trouvé extrêmement difficile de chanter devant peu de gens et de chanter devant mes parents, ça c’est plus prenant. J’avais peur d’éclater, de craquer devant eux comme ils étaient juste devant moi. Mais sinon, ça a fait du bien pour les numéros de groupe d’avoir des gens qui applaudissaient. Ça, c’est sûr que ça fait toute la différence.

Depuis le début de l’aventure, on voit qu’il y a une belle chimie entre chaque candidat. Comment as-tu réussi à garder à l’esprit que c’était une compétition quand tu es si soudé avec les autres ?

En fait, ce n’était pas une compétition (rires). Je persiste à croire que le seul compétiteur que j’avais dans cette émission, c’était moi-même. La seule personne avec qui j’étais en compétition c’était le moi d’hier. Dans le fond, j’essayais tous les jours d’être meilleur qu’hier, pis c’est pas mal le mindset que j’ai dans la vie de tous les jours aussi. J’essaie d’être une meilleure personne à tous les jours pis c’est que je vais continuer de faire pour les années à venir.

As-tu des projets qui s’en viennent ou c’est encore trop tôt pour le dire ?

Bah, c’est sûr que mon plus gros projet dans les jours à venir, c’est de dormir! Ensuite, il va y avoir des séances studio à la maison pour commencer à monter des maquettes. Idéalement, je veux sortir quelques chansons d’ici le printemps et commencer à me concentrer sur le futur, sur ce qui va se passer après, peut-être utiliser la visibilité du jeu comme un tremplin sans nécessairement me dépêcher à le faire. Je veux prendre les bonnes décisions, faire les bons choix, mais j’ai déjà un plan quand même assez clair dans ma tête.

À noter que la pièce Tenir debout qu’Olivier a interprétée lors du deuxième variété est disponible sur toutes les plateformes de téléchargement. La quotidienne de Star Académie est présentée du lundi au jeudi à 19h30 et le grand variété le dimanche à 19h00 sur les ondes de TVA.