Les chansons de Matt Lang ne jouent peut-être pas en boucle dans les radios commerciales, mais le nom de l’artiste est sur toutes les lèvres des amateurs de new country et de son industrie. Gagnant du concours Top of the Country de SiriusXM en septembre 2019, de trois Willie au Gala Country (et nommé deux fois pour le prochain prévu en septembre 2020) et nommé à l’ADISQ dans la catégorie du meilleur album anglophone, l’artiste ne laisse pas la pandémie freiner sa brillante lancée.
Il a profité de la tribune offerte par TD Musiparc pour retrouver avec bonheur et fougue les pare-brises de ses admirateurs avides de la convivialité du country, cette musique qu’on surnomme tendrement celle du peuple. Hier soir, à Bromont, avec plus de 100 voitures et quelques chapeaux de cowboy qui l’attendaient d’un pied ferme prêt à danser, le chanteur a prouvé que ce genre de plus en plus couru au Québec est là pour rester.
Pour ouvrir le bal, Getcha, premier extrait de More, son deuxième album solo paru le 5 juin qui a cumulé plus de deux millions de téléchargements lors de la journée de sortie. Dès lors, le party était levé à Bromont. Casquette à motif de camouflage militaire, jeans troué et une camisole à carreaux mettant bien en valeur ses bras tatoués, Matt Lang incarnait la country jusqu’au bout des ongles! Le public a embarqué sans peine dans cette atmosphère festive carburant aux éclairages frénétiques, aux solos de guitare et aux ballades déchirantes.
En nommant son deuxième opus More, Lang souhaitait en offrir plus à son auditoire : plus d’énergie, plus de sa signature, plus de sa simplicité charmante, plus de sa voix rauque et chaleureuse… C’est exactement ce qu’il a livré dans ses compositions parlant d’amours déchus, de peines noyées dans l’alcool et de coups de foudre changeant la trajectoire d’une vie.
Il n’a pas manqué de rocker la place avec des titres efficaces et festifs comme Better when I drink, Woke up like this et Water down the whiskey , tout en omettant volontairement quelques titres de More pour garder quelques surprises lorsqu’une tournée intérieure dans de petites salles bondées de gens redeviendra envisageable. Parlant de la période trouble que l’on doit subir présentement, Matt Lang y a fait référence en admettant que dans l’une des séries qu’il a rattrapé pendant le confinement, Nashville, il a trouvé une source de réconfort en la pièce Bring me an angel qui a doucement entamé un segment acoustique, moment plutôt rare dans un spectacle de Matt Lang et le public en a profité avec attention.
Le premier album de Lang, qui compte à ce jour plus de 7.5 millions de téléchargements, n’a pas été en reste avec entre autres My final pour et Love me some you, une pièce très demandée et attendue dans les concerts au grand étonnement du principal intéressé. C’est d’ailleurs l’une des forces incontestables de Matt Lang : sa grande générosité et sa proximité envers son bassin d’admirateurs. Cette connexion authentique et inébranlable était palpable même malgré le contexte d’écoute plus contraignant.
Le chanteur partageait la même complicité avec ses musiciens à qui il accordait une place énorme pour s’adonner à des solos. Impossible de s’en plaindre tellement c’était hallucinant! On peut même dire que le clou de la soirée a sans aucun doute été le jam de guitare entre Matt et son fidèle allié Étienne Joly. Qu’ils jouent sur le manche de la guitare de l’autre ou qu’ils improvisent des accords avec une cannette d’Heineken, le résultat était rassembleur et spectaculaire. Ne manquait que des jets de feu!
Crédits Photos : Stéphanie Payez, Éklectik Média