Tire Le Coyote séduit Le National encore une fois !

Samedi soir a commencé en douceur avec d’entrée de jeu l’auteure-compositrice-interprète Émilie Clepper qui, dans un piano-voix intimiste, nous a présenté quelques titres de son album Émilie Clepper et la grande migration où elle nous  chante des textes de Sara Garneau. Sa voix chaude nous a séduit in-extremis,  dévoilant un beau et doux mélange de Piaf qui rencontre Barbara. L’artiste prendra la scène du La Tulipe le 14 mars prochain.

S’en est suivi l’arrivée  de Tire Le Coyote qui nous  a ouvert les portes de son dernier opus Désherbage pour une troisième supplémentaire. Un album avec lequel il parcourt les routes du Québec depuis déjà un an  et qui lui a d’ailleurs valu un Félix dans la catégorie album folk de l’année lors du Premier Gala de l’ADISQ cette année. Les chansons aux rythmes folk et rock se sont enchaînées devant un public tantôt timide et tantôt expressif, notamment lorsque Benoît Pinette nous lançait des  » Il faut Faire du bruit » extraits de la pièce Chainsaw.

Que ce soit à la guitare ou à l’harmonica, l’artiste a le pouvoir de nous toucher en plein coeur à travers sa voix si particulière et sa poésie comme la chanson Le ciel est backorder qu’il a écrite pour un ami. Cette chanson nous bouleverse sans demi-mesure de par l’harmonie qui entoure le thème choisi.  En parlant de poésie, en fin amoureux des mots qu’il est, Benoit a invité sur la scène Rose Éliceiry pour qu’elle nous lise un extrait de son recueil Là où fuit le monde en lumière. 

L’univers de Tire Le Coyote est tout autant un plaisir pour les oreilles que pour la vue. La passion qui s’émanait de celui-ci et de ses musiciens faisait vibrer sous nos pieds le sol du National. Une orchestration magistrale qui ne pouvait que « Trouer le silence »comme ces mots qu’il nous a livrés piano-voix et à fleur de peau dans la pièce Comment te dire. 

Crédit photo : Stéphanie Payez/Éklectik Médi