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7 de Gregory Charles : de puissantes performances vocales

Sans être dénué de lacunes et de longueurs, 7, le nouveau spectacle de Gregory Charles, parvient à divertir et à plonger le public dans une douce nostalgie en rendant un hommage interactif aux comédies musicales ayant fait vibrer autant les planches que les salles de cinéma. 

Lors de la première médiatique, qui a eu lieu le 16 novembre dernier à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, les six chanteurs de la relève (Audrey-Louise BeauséjourKlara Martel-LarocheFrédérique MousseauGabrielle Roy-LemayMathieu-Philippe PerrasMarc-Antoine Gauthier) qui accompagnaient l’auteur-compositeur-interprète n’ont pas tardé à faire étalage de leur impressionnant registre vocal. La présence de ces artistes est sans contredit l’attrait principal de ce concert de reprises aussi glamour qu’épuré.

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Concept original

S’inspirant de l’immense succès de son spectacle Noir&Blanc, au cours duquel il n’offrait que les demandes spéciales du public sans répétition au préalable, Grégory Charles fait encore appel aux spectateurs pour déterminer la majorité des chansons interprétées pendant 7

Lors de chaque représentation, les gens sont invités à inscrire sur deux papiers leurs deux films musicaux préférés et leurs deux oeuvres de fiction favorites retraçant la vie d’un artiste de la chanson. Avant le spectacle, Gregory Charles, accompagnée de sa charmante et talentueuse jeune fille Julia, comptabilise les votes pour déterminer les sept choix les plus populaires.

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Il apprend en même temps que les chanteurs, musiciens et danseurs l’accompagnant sur scène l’ordre et les pièces à interpréter. Comme le résultat sera différent chaque soir, les artisans ont dû préalablement mémoriser plus de 300 chansons en peu de temps. Aucune hésitation au niveau des paroles ou des mélodies à rapporter. Chapeau!

Sympathique, mais brouillon

D’un point de vue esthétique, 7 incarne à la perfection l’élégance des cabarets de jazz hollywoodiens et l’effervescence de Broadway. Les costumes ornés de paillettes, les imposants pianos d’un rouge vif, l’apport d’un orchestre talentueux. Tout est en place pour s’imprégner dans la magie des musicals!

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Si le point de départ du spectacle s’avère intéressant, l’exécution n’échappe pas à quelques petits accrochages. Les 15 premières minutes du concert se déploient devant une audience quelque peu confuse. Un sentiment de travail inachevé se fait resssentir. 

Le sombre éclairage ne permet pas de bien voir les écrans diffusant des messages et photos de la distribution. Le concert ne débute pas avec un fracassant numéro d’ouverture, mais par une introduction de Gregory Charles qui s’éparpille un peu trop dans l’explication du concept de la soirée. L’artiste gagnerait également à resserrer la majorité de ses interventions, car elles versaient abondamment dans les anecdotes de famille qui, bien qu’attendrissantes, cassaient le rythme établi par les interprètes.

Performances honorables

Heureusement, dès le dévoilement de la septième place décernée par le public, soit le film Moulin Rouge! de Baz Luhrmann, le spectacle trouve son air d’aller. La troupe offre un étincelant et sensuel montage de certains oeuvres de la pièce de théâtre et du film. L’artiste Marc-Antoine Gauthier se distingue particulièrement dans sa relecture de la pièce Bad Romance de Lady Gaga, qui se colle à merveille dans l’univers flamboyant de cette oeuvre se déroulant dans les rues malfammées de la Place Pigalle. Des pièces populaire issues de l’univers de la pop contemporaine inattendues ont ajouté un bel effet de surprise à l’ensemble. 

Le rtyhme entraînant perdure pour la sixième position, l’oeuvre Chicago. Klara Martel-Laroche, qui en a mis plein la vue dans le rôle de Maria dans l’adaptation québécoise de La Mélodie du Bonheur à l’hiver dernier, fait valoir une autre facette de son saisissant registre vocal en interprétant en duo avec la tout aussi talentueuse Frédérique Mousseau All That Jazz.

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La jeune chanteuse ne manquait pas de fougue et a montré qu’elle était capable d’offrir autant des notes basses avec un délicieux rauques que des envolées lyriques, chose qu’elle a d’ailleurs fait avec Gregory Charles sur Phantom of the opera. Dommage que certaines comédies musicales ont été survolées qu’avec une seule chanson alors que d’autres qui ne faisaient pas parties du classement déterminé par le public avaient un temps de glace considérable. 

L’énergie des interprètes et les chorégraphies dynamiques des danseurs ont masqué certains irritants, mais ceux-ci ont été tenaces lors de la livraison de pièces plus douces. Il était alors évident que le son de la musique s’avérait beaucoup trop haut pour les chanteurs. Un bon nombre des lignes qu’ils déclamaient étaient difficilement perceptibles, ce qui empêchait de se plonger totalement dans l’émotion qu’on cherchait à susciter.

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Ainsi, bien que sa version française de Memory tirée de la comédie musicale Cats ait atteint avec brio les notes plus difficile, Audrey-Louise Beauséjour a souffert de quelques problèmes de prononciation. Idem lorsque cette dernière a incarné en français I dreamed a dream de la pièce Les Misérables en compagnie de Klara Martel-Laroche. Bien sûr, ces petits désagréments n’ont pas entravé le plaisir du public, qui ne s’est d’ailleurs pas fait prier pour offrir de vives réactions d’appréciation après des performances vocales particulièrement puissantes. 

Autres représentations

Bref, de manière générale, le spectacle 7 de Gregory Charles parvient à être un divertissant hommage aux comédies musicales grâce à plusieurs éléments de surprise, à des performances vocales puissantes, à des succès intemporels…et à beaucoup de paillette!

7 est présenté à la Place des arts ce vendredi 17 novembre (14 heures et 19h30), le samedi 18 novembre (14 heures et 19h30) et le dimanche 19 novembre (14 heures). Il est possible de se procurer des places en cliquant ICI

Première médiatique - 7

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Crédits Photos : Stéphanie Payez, Éklectik Média